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APR NEWS : Un premier cas de variole du singe détecté en France

Variole du Singe - Monkeypox - maladie
Vendredi, 20 mai 2022

APR NEWS : Un premier cas de variole du singe détecté en France

APRNEWS - Le ministère de la Santé et des Solidarités a annoncé qu'un premier patient français était atteint du Monkeypox.

APRNEWS - Après l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, les autorités sanitaires françaises ont annoncé, ce vendredi 20 mai, qu'un premier cas de variole du singe a été détecté sur le territoire, en Île-de-France. Il s'agit d'une jeune homme de 29 ans, qui n'a pas d'antécédents de voyages dans les pays où circule actuellement le virus. Cette maladie, également appelée Monkeypox, qui touche habituellement l'Afrique centrale et occidentale, a également été contractée en Italie et en Suède.

Au total, plusieurs dizaines de cas sont confirmés en Europe. La variole du singe a été également signalée aux États-Unis et au Canada.

Une surveillance renforcée des autorités sanitaires

Ce jeudi 19 mai, Santé Publique France avait d'ores et déjà annoncé une surveillance renforcée. "Des cas suspects sont en cours d’évaluation dans de nombreux pays et la situation évolue donc très rapidement. (...) Compte tenu des alertes européennes en cours, la surveillance de ces infections est renforcée par Santé publique France et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé".

Depuis le 7 mai dernier, 9 cas ont été détectés au Royaume-Uni, "chez des personnes n’ayant pas voyagé dans une zone habituellement à risque (Afrique du Centre ou de l’Ouest) et ne rapportant pas de lien avec des personnes ayant voyagé dans ces zones", explique Santé Publique France. 20 cas suspects sont sous surveillance au Portugal, 23 cas sont confirmés en Espagne.

Des cas principalement détectés chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

"A ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique", détaille Santé Publique France dans un communiqué.

La variole du singe n'est pas reconnue comme une maladie sexuellement transmissible, mais elle peut aussi se contracter par le biais de rapports sexuels. Parmi les 9 cas identifiés en Angleterre, 4 concernent des jeunes hommes homosexuels et bisexuels, ayant des rapports sexuels avec des hommes.

"Nous exhortons particulièrement les hommes homosexuels et bisexuels à être conscients de toute éruption cutanée ou lésion inhabituelle et à contacter sans délai un service de santé sexuelle", alerte l'Agence britannique de sécurité sanitaire sur son site officiel. Elle précise : "Les 2 derniers cas n'ont aucun lien de voyage vers un pays où la variole du singe est endémique, il est donc possible qu'ils aient contracté l'infection par transmission communautaire".

Le quotidien espagnol El Pais analyse : "Cela ouvre un scénario qui inquiète les experts : l'existence de chaînes d'infection actives et non identifiées entre les hommes qui ont des relations homosexuelles".

Quels symptômes et modes de transmission de la variole du singe?

La variole du singe est moins grave que la variole classique. Le virus provoque de la fièvre, des courbatures, une hypertrophie des ganglions lymphatiques et éventuellement la variole, ou encore des cloques douloureuses remplies de liquide sur le visage, les mains et les pieds. L'éruption cutanée, qui peut être extrêmement irritante, passe par différentes étapes avant de former finalement une croûte, qui tombe plus tard. Les lésions peuvent provoquer des cicatrices.

"La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés. (...) Tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé de votre région", précise le Ministère de la Santé.