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APR NEWS : L’endométriose - une maladie aux conséquences désastreuses

endométriose - Maladie - Femme
Jeudi, 24 mars 2022

APR NEWS : L’endométriose - une maladie aux conséquences désastreuses

APRNEWS - L’Endométriose est une maladie liée aux règles douloureuses avec des saignements abondantes. Fortement méconnu tant au niveau médical que par les populations, elle a des conséquences désastreuses, chez les femmes.

APRNEWS - Olive Adjéhi Gandonou, consultante en leadership, développement personnel et en entreprise, présidente de l’Ong Endo Women Afrik, pour faire connaitre cette maladie qualifiée par elle, de « tueur silencieux », a organisé à la PMI de Dioulabougou, à Yamoussoukro, une journée de sensibilisation.

Endométriose – et maintenant? | Hirslanden

Cela en prélude à la journée mondiale de l’endométriose, célébrée le 27 mars de chaque année. En Côte d’Ivoire une journée de sensibilisation et consultation gratuite aura lieu dans plusieurs Centres hospitaliers régionaux (Chr), réquisitionnés, ce jour 24 mars 2022 « En prélude à cette journée l’Ong Endo Women Afrik a voulu sensibiliser la population pour faire connaître la maladie, les symptômes et donner cette information qui est qu’il est possible de vivre avec la maladie. Elle est handicapante mais il faut pouvoir se faire un moral d’acier pour pouvoir vivre avec cette maladie et aller de l’avant… », a-t-elle planté le décor

Ce que c’est que l’endométriose

Livrant des explications concrètes sur cette maladie, Olive Adjéhi, a fait noter « L’endométriose est une maladie d’ordre génécologie, tabou, méconnue, qui touche une femme sur 10 en âge de procréer. Elle se manifeste par de très fortes douleurs avant, pendant et après les règles selon les femmes ; les règles sont abondantes.

Elle est invalidante, empêchant quelques fois de vaquer à ses occupations ; il y a de fortes douleurs pendant les rapports sexuels, en lieu et place des moments de plaisir, c’est la souffrance et cette maladie est cause d’infertilité chez certaines femmes ; je dirai 30 à 40% des femmes vivant avec la maladie n’arrivent pas à enfanter malheureusement. Ces pour ces raisons que nous voulons emmener les femmes à se faire diagnostiquer. Car lorsqu’on se fait diagnostiquer tôt, plus tôt on peut ralentir la maladie.

Lorsqu’on traîne il y a des désagréments et on peut aller jusqu’à l’ablation de l’utérus… », a-t-elle présenté les conséquences désastreuses de l’endométriose chez la femme. C’est pourquoi l’ex chef d’agence de banque et son équipe œuvrent « dans la sensibilisation mais aussi font des plaidoyers pour que la prise en charge soit faite pour ces femmes souffrant de l’endométriose. »

Taux des femmes ayant cette maladie méconnue en côte d’ivoire

Pour ce qui est du taux des femmes ayant cette maladie en Côte D’ivoire, Olive Adjéhi, s’est montrée claire « Cette maladie existe en Côte d’Ivoire il y a longtemps parce que moi qui suis devant vous j’en souffre depuis 27 ans je dirai. Mais il faut le dire il y a la méconnaissance de cette maladie aussi bien des populations que du corps médical surtout.

Car le temps qu’ils sachent que c’est l’endométriose et qu’on vous donne l’information, il faut mettre entre 7 et 10 ans… », a-t-elle notifié de poursuivre « En Côte d’Ivoire le taux n’est pas connu. Mais au niveau de la France par exemple il est dit que 18 millions de françaises en souffrent et à travers le monde nous avons 180 millions de femme qui font cette maladie… »

Fort de ces chiffres importants et effrayants, un appel a été fait à l’endroit des chercheurs africains « Nous lançons donc un appel à nos chercheurs aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Afrique de pouvoir se lever et faire des recherches approfondies afin de savoir ce que c’est que cette maladie et comment soulager ces femmes qui en souffrent et aussi dresser des statistiques pour qu’on puisse connaître réellement l’ampleur de cette maladie… »

« Des traitements existent… »

Se prononçant sur la possibilité pour ces femmes d’être guéries de cette pathologie, elle s’est montrée mitigée « Certaines personnes disent qu’on en guérit mais on n’en guérit pas justement. L’endométriose, elle part d’où elle est venue à l’âge de la ménopause.

Parce que la femme tant qu’elle fait les règle l’endométriose peut surgir. La femme a la tranquillité quand elle atteint la ménopause. L’endométriose sévit partout et fait des dégâts, je dirai c’est un tueur silencieux… », s’est-elle montrée amère contre cette maladie avant d’indiquer quelques lueurs d’espoirs quant au traitement « Il y a des traitements qui existent, des traitements hormonaux et des traitements chirurgicaux.

Pour les hormones c’est mettre l’organisme au repos, mettre les ovaires au repos parce que quand il n’y a pas de règles la femme vit bien, il y a accalmie. Il y a aussi la ménopause artificielle avec des pilules et des injections pour pouvoir couper les règles pour mettre un tant soit peu l’organisme au repos et lorsque la femme a un désir d’enfant il y a des traitements adéquats qui sont donnés à la femme pour qu’elle puisse procréer. Mais sachez que l’endométriose à différents stades et donc le traitement se fait au cas par cas… »

Prise en charge coûteuse

Si ces traitements qui peuvent apporter un soulagement aux « victimes » de l’endométriose, existent, la problématique des moyens pour se prendre en charge se pose. Avec la précarité de ces femmes, il importe que l’Etat, les femmes parlementaires, portent le combat de la prise en charge « La prise en charge est difficile en Côte d’Ivoire et les femmes sont livrées à elles-mêmes.

Vous vous imaginez, ces femmes nombres d’entre elles ne peuvent pas s’acheter un antalgique qui coûte 3000 FCFA. Et donc l’Ong a été mis sur pied pour ça afin de faire des plaidoyers auprès des législateurs, des décideurs pour que d’importantes décisions en faveur de ces femmes soient prises en charge. Par exemple donner deux, trois journées de repos pour elles.

En France les choses sont très ben avancées au point que le Président de la République, Emmanuel Macron en a fait sa bataille. Il faut que nos dirigeants puisent se pencher là-dessus car les traitements sont coûteux et les interventions sont coûteuses… J’en appelle aux autorités compétentes, aux hommes et femmes de bonne volonté, les donateurs et surtout les dames de notre Parlement, à se pencher là-dessus et à en faire leur combat pour donner un peu de joie et de sourire à ces nombreuses femmes, qui meurent dans le silence de leur mal. » a-t-elle plaidé.

par Eugène YOBOUET, Indépendant