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APR NEWS - Colombie : La Cour Constitutionnelle valide le suicide assisté

Suicide assisté - euthanasie - Santé
Vendredi, 13 mai 2022

APR NEWS - Colombie : La Cour Constitutionnelle valide le suicide assisté

APRNEWS - C’est une première en Amérique latine. Selon un arrêté transmis notamment à l’Agence France Presse ce jeudi 12 mai, la Cour constitutionnelle de Colombie a validé le suicide assisté par médicament pour les malades, sous la supervision d’un médecin.

APRNEWS - « Le médecin qui aide une personne en proie à une souffrance intense ou à une maladie grave et qui décide librement de disposer de sa propre vie, agit dans le cadre constitutionnel », certifie la Cour. L’euthanasie est légale en Colombie depuis 1997.

La Colombie autorise le suicide assisté pour les malades

Par un vote de six juges contre trois, la Cour a ainsi abrogé un article du code pénal punissant de 12 à 36 mois toute personne fournissant une aide au suicide, et « empêchant un médecin de fournir l’aide nécessaire à une personne qui, dans l’exercice de son autonomie personnelle, choisit de […] mourir dans la dignité ».

Selon la Fondation colombienne pour le Droit à la Mort dans la Dignité (DMD), la différence entre l’euthanasie et le suicide assisté « réside essentiellement dans la personne qui administre le médicament mortel »« Dans le cas de l’euthanasie, c’est le personnel de santé qui administre le médicament qui provoque la mort, et dans le cas du suicide assisté, c’est le patient qui s’administre lui-même le médicament que quelqu’un d’autre lui a donné », explique l’ONG internationale.

La législation colombienne continue cependant de punir jusqu’à 9 ans de prison « quiconque incite ou aide » à mettre fin à la vie d’une personne en « souffrances intenses » en raison d’un préjudice corporel ou d’une maladie.

Avec la décision d’aujourd’hui, « l’aide au suicide, lorsqu’elle est réalisée par un médecin et que des conditions strictes sont remplies, cesse d’être un crime », s’est félicité sur une radio locale l’avocat Lucas Correa, du Laboratoire des droits économiques, sociaux et culturels (Desclab), à l’origine d’un procès ayant abouti à cette décision.

Source : Médias