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Apple, la société la plus rentable au monde ?

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Lundi, 13 mai 2019

Apple, la société la plus rentable au monde ?

APRNEWS - Le 1er avril 2019, les agences de notation ont révélé que Saudi Aramco, la société publique saoudienne du pétrole, a réalisé un bénéfice net de 111, 1 milliards de dollars, pour un bénéfice avant impôts de 224 milliards de dollars en 2018. Ceci, malgré la faiblesse des cours du pétrole.

Un faux poisson d’avril qui va bouleverser les marchés et modifier la hiérarchie des plus importantes compagnies du monde.

Des chiffres vertigineux

Jamais une compagnie n’a été aussi rentable. Ces 111,1 milliards de dollars, c’est plus que le montant cumulé des bénéfices d’Exxon Mobil, Chevron, BP, Royal Dutch Shell et de Total sur la même période.

Ces 111,1 milliards de dollars, c’est plus que le montant cumulé des bénéfices d’Exxon Mobil, Chevron, BP, Royal Dutch Sell et de Total sur la même période. 

Jusqu’à la publication de ces chiffres, la société la plus rentable au monde était Apple, croyait-on. L’année dernière, par exemple, l’entreprise à la pomme a signalé un bénéfice net de 59 milliards de dollars. Des résultats financiers qui avaient choqué le monde, tant les montants évoqués étaient énormes. De fait, Saudi Aramco a réalisé presque le double sur la même période…

 Mais pourquoi donc la compagnie ne dévoile ses chiffres que maintenant ?

D’entrée, il faut dire que depuis sa nationalisation dans les années 1970, la compagnie pétrolière a toujours nourri un grand silence autour de ses recettes. Ses résultats périodiques sont préparés et analysés par un groupuscule très influent de financiers et d’économistes proches du roi. Etant exclusivement contrôlée par la monarchie, elle n’est donc soumise à aucun contrôle extérieur. Plus de 60% des recettes de l’Etat proviennent de ses activités.

Il y a plusieurs mois, des sources proches de Saudi Aramco ont révélé qu’elle cherchait à racheter le mastodonte saoudien de la chimie Sabic (Saudi Basic Industries Corporation) pour une enveloppe de 69 milliards de dollars, une volonté officialisée peu après. Le besoin de cash estimé était alors de 10 milliards de dollars.

Selon l’économiste Steffen Hertog, spécialiste de l'Arabie Saoudite à la London School of Economics, les autorités ont compris que, malgré des caisses bien remplies, puiser dans les réserves aurait des conséquences négatives pour l’économie. Parmi les risques encourus, on parle de l’augmentation du déficit public.

Riyad a donc validé le recours aux marchés pour financer une telle acquisition. Il fallait donc, pour le pouvoir, se conformer aux exigences des investisseurs et dissiper tout soupçon d’activités opaques, pour lever les fonds. Ainsi, les agences de notation ont scruté les comptes de la société, d’où les chiffres publiés. Cette notation n’est toutefois que partielle, selon Fitch et Moody’s.

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