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Angola : Chute vertigineuse de la production pétrolière

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Lundi, 30 avril 2018

Angola : Chute vertigineuse de la production pétrolière

AGENCEECOFIN- En Angola, le secteur pétrolier agonise par manque d’investissements. Selon le dernier rapport mensuel de l’OPEP sur les performances de ses membres, il a été révélé qu’au premier trimestre, le pays lusophone a produit 1,574 million b/j, contre 1,633 million b/j au dernier trimestre de 2017.

En mars, la production était la plus faible du trimestre avec 1,524 million b/j, en recul de 81 700 b/j par rapport à février.

Certains analystes et experts pensent que la chute de la production va se poursuivre et même s’accélérer, à cause de la baisse des investissements dans les nouveaux projets et la remise à niveau des champs arrivés à maturité.

Certains comme ceux de Bloomberg s’appuient sur les calendriers de livraison du mois de juin prochain pour prédire que cette situation va entraîner le marché global dans un déficit.

En effet, en juin, les exportations devraient être les plus basses depuis une décennie.

En l’état, ce nouveau rapport vient confirmer les prédictions de l’Agence internationale de l’Energie (AIE), datant de mars dernier, selon laquelle la production descendra à 1,29 million de barils par jour en 2023, si de nouveaux investissements n’apparaissent pas pour renouveler les ressources du pays. 

On observe que les compagnies qui exploitent ces champs arrivés à maturité, n’ont visiblement pas envie d’investir dans des programmes de remise à niveau, qui sont particulièrement coûteux. Peut-être que par peur du caractère volatile du marché, elles s’attendent à un meilleur prix du baril pour réaliser suffisamment de marges, afin d’investir. 

Pour l’OPEP, les prochains mois s’annoncent difficiles sur les marchés, car outre l’Angola, le Venezuela aussi assiste à une chute de sa production depuis le début de l’année. 

Or, les prix du pétrole s’améliorent progressivement. Si l’amélioration se poursuit comme prévu par les analystes, les producteurs américains pourraient vouloir en profiter et inonder le marché de leur pétrole de schiste, ou certains producteurs de l’OPEP qui jusqu’ici adhèrent à 100% à l’accord de réduction pourraient produire plus. Cela pourrait fausser l’équilibre visé entre l’offre et la demande et entraîner une nouvelle spirale de chute des cours mondiaux du brut. 

Si des mesures urgentes ne sont pas prises par l’exécutif angolais pour remédier à la situation, une crise économique pourrait en émaner, car le pays dépend de ses exportations de pétrole pour financer son budget.