Un tribunal algérien a ordonné la libération d'un éminent militant des droits de l'homme et figure clé d'un mouvement de protestation d'un an exigeant un changement politique radical.  

Fodil Boumala a été arrêté en septembre 2019 et accusé de porter atteinte à "l'intégrité territoriale" du pays, un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison.

L'ancien journaliste de la télévision d'État a également été accusé de distribution de "publications susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national", passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 12 mois.

"Il a été acquitté. Il rentrera chez lui aujourd'hui", a déclaré dimanche son avocat, Zoubida Assoul, cité par l'agence de presse AFP.

Boumala était très actif dans le mouvement de protestation "Hirak", une initiative populaire sans précédent qui a vu le jour en février de l'année dernière pour exiger que le président d'alors Abdelaziz Bouteflika abandonne sa candidature pour un cinquième mandat.

Bouteflika, en difficulté, a dûment démissionné début avril, en raison des manifestations massives à l'échelle nationale qui ont secoué le pays et après avoir perdu le soutien de l'armée. 

Selon Noureddine Benissad, un membre de son équipe de défense, un autre personnage clé de la protestation, Karim Tabbou, risque un verdict le 4 mars.

Il est accusé de "porter atteinte à l'intégrité territoriale [de la nation]", mais également accusé "d'actions violentes" visant à "entraver la circulation des équipements militaires", a déclaré Benissad.

Source : Aljazeera