Les étudiants ont poursuivi leur 44e manifestation hebdomadaire malgré le deuil national de trois jours pour la mort subite du chef de la défense. Malgré la désapprobation de certains spectateurs sur les trottoirs qui ont trouvé "honteux" de ne pas respecter ce "chagrin", a déclaré un journaliste de l'AFP. En revanche, aucun slogan ni signe ne vise directement le défunt, mais il s'agit généralement d'une conspiration depuis plusieurs mois lors des manifestations de "Hirak", le puissant mouvement de protestation qui agite l'Algérie depuis le 22 février. Après que le général Gaïd Salah eut capturé la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, dans l'espoir de calmer le "hirak", il avait effectivement exercé le pouvoir ouvert. Il avait rapidement rejeté catégoriquement les demandes des manifestants et intensifié la répression de la manifestation par des arrestations et des détentions. Comme plusieurs étudiants de l'AFP l'ont répété dans les mêmes mots: "La mort de Gaïd Salah ne change rien" pour le "Hirak".