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Alger : Il était une fois, Djamal Soufi

Apr - News / Il était une fois, Djamal Soufi
Mercredi, 13 février 2019

Alger : Il était une fois, Djamal Soufi

APRNEWS - Il y a déjà une année, par une journée fatidique d’un lundi 12 février 2018, nous a quittés à jamais Djamal Soufi, secrétaire général de l’association, douloureusement arraché à l’affection des siens, sa famille, ses proches et ses nombreux amis sont consternés par sa disparition subite, à l’âge de 74 ans.

Que d’impérissables souvenirs de cet homme de culture affable, chevillé aux valeurs civilisationnelles d’algérianité, avec son inséparable sourire de courtoisie et toujours disponible à l’action de valorisation du patrimoine légué par les aïeux, pour en transmettre la matrice historique à la jeunesse et aux générations montantes.

Son credo affectif d’attachement viscéral était La Casbah d’Alger, terroir natal pour lequel il nourrissait l’espoir d’une restauration régénérative, afin de retrouver son lustre d’antan et incarner ainsi pour la postérité la forteresse d’une légendaire lutte armée qu’elle fut lors de la guerre d’indépendance. Une œuvre révolutionnaire d’héroïsme historiquement , immortalisée et universalisée par le film culte  La Bataille d’Alger, de Yacef Saâdi, réalisé avec génie par le célèbre Gilles Pontecorvo, et durablement en vogue d’actualité gravé en lettres d’or au panthéon de la cinématographie mondiale.

L’iconographie de la mémoire de l’association a conservé les instants les plus intenses du souvenir de Djamel Soufi perpétué par les supports photographiques d’albums l’illustrant lors d’événements culturels majeurs, tels les hommages commémoratifs dédiés aux célèbres penseurs Mohamed Bencheneb et Abdelhalim Bensmaia ainsi qu’aux icônes emblématiques du patrimoine musical Hadj M’rizek et Cheikh H’Sissen.

Là, on constate visiblement son exaltation intensément réjouie par une véritable résurrection de l’œuvre et des valeurs de ces repères pour laquelle il a laborieusement contribué et qui symbolisent, selon sa propre expression «des pans étincelants d’histoire, de résistance, de culture, de civilisation et de mémoire de l’Algérie éternelle». C’est ainsi que nous évoquerons, en la circonstance, l’instant d’un ultime sursaut de passion du défunt pour El Mahroussa qui, bien que très affaibli par la maladie, a tenu à être présent à la première journée du séminaire international sur La Casbah tenu sous l’égide de l’Unesco à l’hôtel El Aurassi le 23 janvier 2018 où il a eu une brillante intervention, hélas prémonitoire.

Il a exprimé un vœu ardent pour une revitalisation pérenne de la Cité antique qui fut sa ferveur jusqu’au dernier souffle d’accompagnement à l’univers de l’Au-delà. Un ultime et émouvant épisode de fin de vie empreint dans la symbolique de la coïncidence de destin, ceci la veille de la date expressive du 23 février qui est celle de la Journée nationale de La Casbah à travers son plurimillénaire patrimoine de culture et sa perpétuelle histoire de résistance mémoriellement éternisés en son sein par l’âme gardienne toujours vivace en des lieux vestiges, témoins de ces glorieuses épopées.

avec elwatan.co