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Afrique - Ticad : Le Japon veut concurrencer la Chine 

APRnews-le-Premier-Ministre-Shinzo-Abe (Photo:Jeune Afrique)
Jeudi, 29 août 2019

Afrique - Ticad : Le Japon veut concurrencer la Chine 

APRnews - La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) s’ouvre aujourd’hui au Japon. Elle permettra à ce pays d’engager une action conséquente sur le continent.

Le Japon reçoit des dizaines de dirigeants d’Afrique, du mercredi 28 au vendredi 30 août, pour tenter de renforcer la présence de ses entreprises sur ce continent riche en ressources naturelles et en pleine croissance, face à une Chine de plus en plus conquérante. Parmi les dirigeants attendus, figurent les présidents sénégalais Macky Sall, égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et sud-africain Cyril Ramaphosa, d’après la source.

Et d’ajouter que plus de 150 entreprises japonaises tiendront une exposition en marge des rencontres officielles. Cette septième édition, co-organisée avec l’ONU, la Banque mondiale et l’Union africaine depuis 1993, doit permettre au Japon d’« engager une action conséquente » sur le continent, selon le premier ministre Shinzo, Abe. Mais poursuit-il, la Chine, qui lui a emboîté le pas avec sa propre conférence, le dépasse à présent largement par les sommes qu’elle engage : 60 milliards de dollars (environ 54 milliards d’euros) de nouveaux financements promis au cours du sommet Chine-Afrique de l’an dernier, le double exactement des engagements de la dernière Ticad, en 2016.

La Ticad est une bonne occasion pour le Japon d’envoyer un message sur « ses prêts pratiques et bien planifiés », estime Sawaka Takazaki, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique de l’Agence publique japonaise de promotion du commerce extérieur (Jetro). Tokyo devrait entre autres annoncer cette semaine un prêt de 400 milliards de yens (3,4 milliards d’euros) pour financer des énergies renouvelables, dont l’extension d’équipements éoliens en Egypte et des unités géothermiques au Kenya ou à Djibouti. L’Etat japonais et la Banque africaine de développement devraient aussi annoncer conjointement des projets de plus de 300 milliards de yens pour des infrastructures « transparentes et de qualité », indique le Nikkei.

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Le stock d’investissements directs japonais en Afrique, soit la valeur cumulative de tous les investissements année après année, s’élevait à 7,8 milliards de dollars fin 2017, contre 43 milliards pour la Chine, selon l’agence Jetro. Quant aux exportations nippones vers l’Afrique, elles ont chuté de plus de 27 % depuis 2008, tandis que celles de la Chine ont fait un bond de près de 50 % sur la dernière décennie, selon la même source. « Je ne peux m’empêcher de dire que le monde japonais des affaires est à la traîne en Afrique, déplore Nobuhiko Sasaki, président du Jetro. La Ticad sera un test pour le Japon et les entreprises japonaises. »

La Rédaction