L'armée a été appelée lundi pour contenir les violences en Afrique du Sud, au quatrième jour de violences initialement déclenchées par l'emprisonnement de l'ancien président Jacob Zuma et qui ont déjà fait au moins dix morts.

Des incidents ont éclaté vendredi en pays zoulou, dont M. Zuma est originaire et où il a été incarcéré après avoir été condamné à 15 mois pour outrage à magistrat.

Depuis lors, les troubles se sont propagés aux quartiers les plus pauvres de Johannesburg, où le sort de M. Zuma est largement hors de propos.

Le président Cyril Ramaphosa a appelé les Sud-Africains à considérer les conséquences de leurs actes.

"La voie de la violence, du pillage et de l'anarchie ne mène qu'à plus de violence et de dévastation. En plus de la souffrance, elle mène à plus de pauvreté, plus de chômage et plus de pertes de vies innocentes. Ce n'est pas ce que nous sommes en tant que Sud-Africains, c'est pas nous." a déclaré le président Ramaphosa.

"Il est donc d'une importance vitale que nous rétablissions sans délai le calme et la stabilité dans toutes les régions du pays." a-t-il souligné.

Les manifestations sporadiques pro-Zuma ont éclaté lorsqu'il s'est rendu la semaine dernière et se sont depuis dégénérées en pillages et incendies criminels. Selon la police, au moins 500 suspects ont été arrêtés.

C'est un chaos de "criminels et d'individus opportunistes" au travail, comme l'a dit un porte-parole de la police, ciblant les centres commerciaux et les magasins.

Ils emportent des télés géantes, de la nourriture, des matelas, des réfrigérateurs et tout ce sur quoi ils peuvent mettre la main, enjambant un vélo d'enfant rose flambant neuf ou en balançant une baignoire sur la tête, selon des journalistes de l'AFP sur plusieurs sites.

Aprnews avec Africanews