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Afghanistan: un premier avion d'exfiltrés de Kaboul est arrivé en France

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Mercredi, 18 août 2021

Afghanistan: un premier avion d'exfiltrés de Kaboul est arrivé en France

Un premier contingent de 41 personnes exfiltrées de Kaboul est arrivé à Roissy par avion mardi 17 août, en fin d'après-midi. Il s'agit de la première rotation d'évacuation complète depuis que les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan. Si aucun Afghan ne compte parmi ces 41 premiers arrivés, la France maintient son intention de rapatrier les Afghans ayant collaboré avec son armée.

Un A310 de l'armée française, aux couleurs bleu-blanc-rouge, s'est posé à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle vers 17h30, avec à son bord 41 passagers venus d'Afghanistan. Ils ont quitté Kaboul tandis que les talibans prenaient le contrôle de la capitale et du pays. Avant de revenir en France, l'avion a fait escale à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis.

L'AFP, citant le ministère de l'Intérieur, précise que ces 41 personnes arrivées dans l'Hexagone sont de nationalité française et originaires « de pays partenaires », mais qu'il n'y a pas d'Afghans parmi eux. Une source du ministère des Armées ajoute qu'outre ces 41 personnes, une soixantaine de militaires français, de retour d'opérations extérieures, étaient aussi à bord. L'évacuation par la France de personnes présentes en Afghanistan a été baptisée opération Apagan.

Des difficultés à Kaboul dans les opérations d'évacuation de ressortissants afghans

Dans son allocution télévisée de lundi, le président de la République Emmanuel Macron avait déclaré que « l'urgence absolue est de mettre en sécurité nos compatriotes ». Près de 800 personnes avaient déjà été accueillies sur le sol français, ainsi que 625 personnes ayant travaillé pour l'ambassade de France à Kaboul. Le chef de l'État avait également annoncé l'envoi de deux avions militaires en Afghanistan pour participer aux opérations.

D'autres rotations sont prévues dans les prochaines heures. Si la France a annoncé qu'elle compte « protéger » les Afghans lui ayant apporté de l'aide, leur évacuation n'a pas encore commencé. La ministre des Armées, Françoise Parly, a évoqué au micro de BFMTV les difficultés liées à leur exfiltration : « Nous serons présents autant qu'il sera nécessaire, tant que ces opérations resteront possibles. (...) Il faut aussi surmonter des obstacles très importants, parce que concrètement, il est très difficile de rejoindre l'aéroport de Kaboul aujourd'hui. Ce sont des difficultés pratiques, logistiques. »

Quelques dizaines d'Afghans doivent être rapatriés

Florence Parly a ajouté que la France souhaiterait rapatrier « quelques dizaines » d'Afghans ayant collaboré avec l'armée française. Les autorités refusent toutefois d'indiquer combien de personnes, au total, la France compte exfiltrer durant l'opération Apagan. Florence Parly n'a rien dit quant à d'éventuelles négociations avec les talibans : « Je ne veux pas compromettre les chances d'une deuxième, voire troisième opération d'évacuation. »

Les équipes françaises font leur maximum, mais les conditions de sécurité restent très difficiles. La diplomatie française assure qu’elle répond à toutes les demandes d’évacuation, qu’elles émanent de militants afghans des droits de l’homme, de figures féministes, de journalistes ou de la communauté LGBT, rapporte notre envoyé spécial à Dubaï, Vincent Souriau. Mais le problème, c’est d’aller les chercher dans Kaboul et de les conduire sans danger vers l’aéroport. « Si au bout du compte nous parvenons à les mettre dans un avion, conclut un diplomate, tous ces gens obtiendront évidemment l’asile en France, comme ce fut le cas pour les employés afghans rapatriés avant la crise avec leurs familles ».

Aprnews avec Rfi