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Affaire Bolloré-Branger : La justice ivoirienne prise entre deux feux

Aprnews - La Justice Ivoirienne Prise Entre Deux Feux - Actualité - Abidjan - Cote d'Ivoire
Mercredi, 29 juillet 2020

Affaire Bolloré-Branger : La justice ivoirienne prise entre deux feux

C’est un combat de titans dont personne ne peut prédire l’issue. Il oppose deux Français : Bolloré et Branger. La ‘’pauvre’’ justice ivoirienne appelée à la rescousse peine à trancher.

De quoi s’agit-il ? De source proche du dossier,la compagnie maritime Bolloré a été condamnée par une décision de justice, à verser la somme de plus de 600 millions de francs CFA à Ludovic Branger, opérant en qualité de liquidateur de la société SIPA. Une injonction que la première société n’a jusqu’ici pas honoré.

Las d’attendre, Ludovic Branger a lancé via la justice une opération ‘’coup de poing’’ : la saisie conservatoire du navire de la Compagnie Maritime d’Affrètement-Compagnie Générale Maritime de Côte d’Ivoire (CMA-CGM CI).  Dont le procès-verbal de saisie conservatoire a été établi lundi 13 juillet 2020, par le Commissaire de Justice, M. NANGBAN Jean. « Le procès-verbal de saisie conservatoire de navire pondu le lundi 13 juillet 2020 par le Commissaire de Justice, Nangban Jean, à la requête de Ludovic Alain Branger, a fait commandement à la CMA-CGM CI de payer immédiatement et sans délai au requérant la somme de 663 520 189 FCFA représentant la condamnation et les frais. Lui déclarant que, faute de le faire dans l’immédiat, il a été procédé à la saisie conservatoire du navire CMA-CGM AFRICA FOUR  ainsi que de ses sautes apparaux et dépendances et ce pour avoir conservation, sûreté et paiement des sommes dues », lit-on dans le document.

De fil en aiguille, de conciliabules en négociations, l’on est parvenu à la levée de la saisine sans que plaignant ne puisse entrer dans ses fonds. A à cela, il aurait donc écrit à son créancier, menaçant de saisir deux autres de ses bâtiments si ceux-ci venaient à faire escale à Abidjan.

Selon une information attribuée au Garde des Sceaux, le commissaire de justice qui prêterait son ministère pour le compte de la société SIPA serait arrêté. Vrai ou faux ? Nos tentatives pour avoir la version du ministère de la Justice sont restées vaines.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la justice ivoirienne se déchire autour de ce dossier dans lequel de longues ficelles sont tirées par des mains obscures. A quand l’épilogue de ce dossier qui couve depuis 2 ans ? Nous y reviendrons.

Les sentinelles