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Accusé de viol et d'agression sexuelle : “Il m’a pénétrée de force”

Aprnews - Accusé de viol et d'agression sexuelle : “Il m’a pénétrée de force”- PPDA-
Samedi, 11 décembre 2021

Accusé de viol et d'agression sexuelle : “Il m’a pénétrée de force”

Deux nouvelles plaintes ont été déposées contre Patrick Poivre d’Arvor pour agression sexuelle et viol.

L'une de ces femmes dénonce un comportement de “prédateur sexuel”.

Deux nouvelles femmes brisent le silence. Selon TF1 et LCI , ces dernières ont déposé plainte contre Patrick Poivre D’Arvor  les 7 et 9 décembre derniers, à Liévin et Amiens, pour agression sexuelle et viol. Pour la première plaignante, les faits remonteraient à décembre 2013. Alors âgée de 23 ans, la jeune femme a accusé l'ex-présentateur de TF1 de l'avoir agressée dans un hôtel de la station de Valmorel (Savoie) en marge de l'événement “Les micros d'or”. “Il m'a embrassée avec la langue”, a-t-elle témoigné auprès des enquêteurs.

En ce qui concerne la seconde femme, les faits se seraient déroulés en 1985. Elle aussi âgée de 23 ans à l'époque, elle poursuivait des études pour devenir attachée de presse. Au cours d'un stage au Festival de Cannes, elle assure avoir été enfermée dans une chambre de l'hôtel Martinez par PPDA, qui l'aurait alors violée. “J'ai tenté de le raisonner, mais il m'a mise de force sur le lit, il m'a enlevé le pantalon, la culotte et m'a pénétrée de force”, a-t-elle attesté lors de son dépôt de plainte, toujours d'après TF1 et LCI.

Des faits prescrits

La première plaignante dit avoir décidé de faire entendre sa voix par solidarité avec l'écrivaine Florence Porcel  qui a par ailleurs déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour viol fin novembre contre le journaliste, après avoir été déboutée pour “insuffisance de preuves”. À la suite de sa première plainte, 23 femmes avaient témoigné au cours de l'enquête, et neuf d'entre elles avaient porté plainte pour viol, agression sexuelle ou harcèlement sexuel. “Pour moi, c'est un prédateur sexuel”, déclare la première femme que PPDA aurait embrassé de force en Savoie.

Toutefois, les faits décrits par les deux plaignantes sont aujourd'hui prescrits. Mais comme l'a précisé leur avocate, maître Laure Heinich, à LCI, “en portant plainte, elles rétablissent un rapport de force qu'elles avaient totalement subi”. Comme ces deux femmes, des dizaines d'autres victimes présumées ont souhaité témoigner depuis le début de cette affaire. Certaines l’ont fait à visage découvert, dans les colonnes de Libération, en novembre dernier. Ces huit femmes avaient d'ailleurs fondé l'association #MeTooMédias, destinée à briser l'omerta dans les médias français.