APRNEWS : Véronique Tadjo invite la jeunesse africaine à tordre le cou au destin

APRNEWS : Véronique Tadjo invite la jeunesse africaine à tordre le cou au destin

La rentrée culturelle 2024 s’annonce tout feu tout flamme, sur le continent.  Dans la catégorie des romans, on note à l’affiche, le dernier livre de l’autrice franco-ivoirienne Véronique Tadjo, intitulé « Je remercie la nuit ».

Parue ce 30 août 2024, aux Editions Mémoire d’Encrier, ce roman relate la vie de deux étudiantes en résidence à Abidjan Flora et Yasmina qui vivent leur vie de jeunes adultes tranquillement lorsque la vie politique ivoirienne les fait basculer dans un cauchemar qui va les changer à jamais en 2011 alors que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se dispute la présidentielle en Côte d’Ivoire.

« Ce roman m’a pris beaucoup de temps. Il y avait d’abord une grande blessure chez beaucoup de personnes et voilà ça fait à peu près 12-13 ans que beaucoup de choses se sont passées. Laurent Gbagbo l’ex président a été libéré, on a eu la libération de Madame Simone Gbagbo, Blé Goudé aussi.’ », confie Véronique Tadjo.

A travers son œuvre, celle qui porte aussi le titre de première africaine ayant rapporté la ceinture noire en Taekwondo, souhaite entre-autre rappeler combien chacun est « très impactés par la politique à tous les niveaus chaque jours. Et donc je voulais montrer un peu ce que cela donne quand des jeunes femmes par exemple comme euh Flora et Yasmina sont prises dans le tourbillon de la politique et comment leur rêve se brise et comment elles vont faire pour se reconstruire », explique-t-elle.

Outre la politique, dans son œuvre, elle aborde aussi des questions liées à l’écologie, le changement climatique, l’histoire avec la reine Pokou, le génocide des Tutsis au Rwanda, la démocratie et la jeunesse.

D’après l’écrivaine, la jeunesse constitue l’avenir du monde. « On dit toujours c’est sur la jeunesse que l’on compte pour pouvoir résoudre pas mal de problèmes et donc parfois j’ai beaucoup de sympathie pour cette jeunesse qui a tant de défis à surmonter », fait-elle observer.

S’agissant du message qu’il faut apporter à la jeunesse pour dissuader celle-ci de partir en exil, à tout prix parfois au péril de sa propre vie, Mme Tadjo affirme ceci : « c’est plutôt à nos dirigeants, à notre élite de savoir qu’il faut garder la jeunesse dans le pays et donc créer les conditions qu’il faut pour que cette jeunesse ait envie de rester chez elle. C’est ça l’idée parce que c’est pas la peine de dire à un jeune il faut rester si ce jeune n’a pas l’impression que il y a il y a de l’avenir pour lui dans son propre pays et c’est là que le ba-blesse », souligne-t-elle.

Aprnews avec Afriqinfos.com

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