APRNEWS: Tidjane Thiam en Classe Préparatoire de la Politique ? Les révélations de Venance Konan !

APRNEWS: Tidjane Thiam en Classe Préparatoire de la Politique ? Les révélations de Venance Konan !

Le premier de la classe en politique, Venance à Thiam, a dû faire face à des critiques concernant sa nationalité française, ce qui le rend inéligible pour la présidence de la Côte d'Ivoire. Il aurait dû renoncer à sa nationalité française, redevenir ivoirien, puis se présenter comme président du PDCI. Au lieu de cela, il a réagi violemment aux accusations de complot, ignorant les règles politiques. Il est conseillé à Thiam de rester calme, d'apprendre des exemples de réconciliation en politique ivoirienne et de continuer à se former en "classe préparatoire de la politique". Il est suggéré qu'il organise un congrès pour le PDCI mais qu'il devra attendre pour être éligible à la présidence.

VENANCE À THIAM: « TU ES EN CLASSE PRÉPARATOIRE DE LA POLITIQUE ACTUELLEMENT… »
Sagesse
Il faut croire que le premier de la classe a fini par écouter les vieux cancres de son parti qui lui disaient que son affaire était plutôt mal embouchée, par sa propre faute, et que par conséquent, il lui fallait changer son fusil d’épaule. Parce que, quoiqu’il dise, les textes sont clairs, et ne souffrent d’aucune possibilité d’ambigüité dans l’interprétation. La loi, adoptée du temps de son grand oncle dont il se réclame, dit clairement que celui qui adopte la nationalité d’un autre pays perd celle de la Côte d’Ivoire. Or, qu’il ait été naturalisé Français par force, par supplication ou à son insu, le premier de la classe a bien été naturalisé Français en 1987, alors qu’il était majeur. Et ce n’est pas parce que Henri Konan Bédié, le chantre de l’ivoirité, l’avait nommé ministre dans son gouvernement en 1998, que la loi ne s’appliquait plus. Aussi sombre soit-elle.
Si, lorsque l’idée de devenir président de la Côte d’Ivoire avait germé dans sa tête, le premier de la classe avait eu la sagesse de discuter franchement avec un vieux crocodile comme Emile Constant Bombet, champion hors catégorie en déni de nationalité, celui-ci lui aurait conseillé la meilleure voie à suivre.
A savoir : un, renoncer à sa nationalité française, même si c’était un très lourd sacrifice, pour redevenir sombrement Ivoirien. Eh oui, c’est le prix à payer pour devenir président des Ivoiriens.
Deux, une fois redevenu Ivoirien, aller s’inscrire sur la liste électorale.
Trois, venir briguer la présidence du PDCI qui était à la recherche de l’oiseau rare qui allierait baouléité, aura internationale et suffisamment d’argent pour entretenir tous les vieux cancres du parti.
Le premier de la classe a tout mélangé et commencé par le troisième point. Et au lieu de reconnaitre humblement qu’il avait fauté, il a rué dans les brancards et accusé ses adversaires d’avoir ourdi un sombre complot contre lui. Ses adversaires ont-ils vraiment fait cela ?
Mais bien sûr, monsieur le premier de la classe ! C’est le propre du jeu politique : frapper l’adversaire dès qu’il se met à découvert. Mais en politique, l’adversaire ne se trouve pas toujours en face de soi. Il est souvent à côté, avec soi, derrière soi.
Non, monsieur le premier de la classe, ne te fâche pas. En politique, on ne se fait pas de cadeau. Mais on se bat, on se réconcilie, on se bat à nouveau, on se réconcilie à nouveau. Tu n’as pas observé la scène politique ivoirienne ?
C’est vrai qu’Houphouët-Boigny t’avait dit de rester loin de la Côte d’Ivoire comme toi-même tu l’as dit. Sache qu’Houphouët-Boigny avait, en 1962-1963, emprisonné un bon nombre de cadres, dont ton père. Il s’est reconcilié avec eux par la suite.
Alassane Ouattara et Bédié se sont battus, sont devenus des frères par la suite, et se sont battus encore. Mais quand Bédié a perdu son frère ainé, c’est Alassane Ouattara qui l’a aidé à l’enterrer dignement. Tu as suivi les histoires entre Ouattara et Gbagbo, entre Gbagbo et Bédié ? C’est fait de rupture et de réconciliation, et de rupture. Ne sois pas étonné si demain tu apprends que Laurent et Simone se sont mariés à nouveau. Politiquement j’entends.
Donc, calme-toi. Tu es en train de faire tes classes.
Je crois qu’avant d’entrer à Polytechnique en France on fait d’abord des classes préparatoires. Tu es en classe préparatoire de la politique actuellement. Ça viendra. Comme tu es le premier de la classe, si tu laisses tomber ton arrogance, tu apprendras vite.
Que vas-tu faire maintenant ? Puisque tu es redevenu Ivoirien après avoir renoncé à ta précieuse nationalité française, tu pourras organiser un congrès extraordinaire qui t’élirait à nouveau à la tête du PDCI-RDA. Mais je ne crois pas que tu puisses être candidat à l’élection présidentielle. Puisque tu as été rayé de la liste électorale. Ce n’est pas grave, premier de la classe.
Dis aux chefs Baoulé de se calmer eux aussi. Tu attendras la prochaine fois, c’est tout. Quand Bédié a été désigné dauphin constitutionnel par Houphouët-Boigny, il a dû attendre treize longues années, en silence, avant d’accéder au trône. Alassane Ouattara a attendu presque vingt ans entre le moment où il a dit qu’il pourrait chercher à être président et le moment où il est effectivement devenu président. Tu es pressé ? Ah là, je ne peux plus rien pour toi.
Venance Konan

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