
APRNEWS: Tidjane Thiam contre Ouattara – Un affrontement politique imminent !
Le cas de Tidjane Thiam met Alassane Ouattara sous pression, alors que sa candidature pourrait être invalidée. Des personnalités influentes, comme Emmanuel Macron et Macky Sall, tentent discrètement de convaincre Ouattara de ne pas invalider Thiam, dont la nationalité soulève des controverses. Lors d'une rencontre à Mougins le 27 mars, Sall a exprimé les attentes de Paris pour un scrutin inclusif permettant à Thiam de participer. Macky Sall fait face à ses propres critiques après avoir reporté l'élection présidentielle sénégalaise de 2024. Les recommandations de Macron ont suscité une certaine tension chez Ouattara, qui est sensible aux ingérences extérieures. Depuis plus d'un an, il refuse toute rencontre avec Thiam malgré les sollicitations répétées. La situation politique en Côte d'Ivoire reste volatile, et la gestion par Ouattara de cette pression externe sera cruciale avant les élections prévues en octobre 2025.
Alors que la candidature de Tidjane Thiam pourrait être invalidée, plusieurs personnalités influentes, dont Emmanuel Macron et Macky Sall, tentent dans le plus grand secret de convaincre le président ivoirien Alassane Ouattara de renoncer à une telle manœuvre. Les récents échanges entre ces figures politiques révèlent la complexité du climat préélectoral en Côte d’Ivoire à sept mois du scrutin.
Le 27 mars dernier, Emmanuel Macron et l’ancien président sénégalais Macky Sall se sont entretenus sur la situation politique en Côte d’Ivoire. Bien que Macky Sall soit actuellement sous pression de son propre gouvernement, il a accepté d’aborder la question de Tidjane Thiam avec Ouattara lors d’une rencontre discrète à Mougins.
Tidjane Thiam, ancien directeur général du Crédit suisse et leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), est au cœur d’une controverse concernant sa nationalité qui pourrait compromettre sa participation aux élections. Paris redoute que l’invalidation de sa candidature envoie un signal négatif sur l’inclusivité des élections ivoiriennes. Emmanuel Macron a donc plaidé pour une coordination entre lui et Macky Sall afin d’inciter Ouattara à éviter cette issue.
Une visite discrète mais stratégique
Macky Sall, bien qu’il ait ses propres réserves, a montré une volonté de dialogue. Au cours des derniers mois, il a été en contact avec des proches de Thiam, notamment en raison des liens familiaux entre les deux hommes : le père de Tidjane Thiam étant originaire du Sénégal. Lors de leur déjeuner à Mougins le 28 mars, Sall a clairement exprimé les attentes parisiennes pour un scrutin inclusif qui permettrait à Thiam de concourir.
Cette intervention intervient alors que Macky Sall lui-même fait face à des critiques après avoir reporté l’élection présidentielle sénégalaise prévue pour 2024. Sous pression internationale, il avait récemment pris des mesures pour apaiser les tensions avec l’opposition au Sénégal.
Tensions croissantes
Les recommandations émises par Macron ont cependant suscité un certain malaise chez Alassane Ouattara. Ce dernier est connu pour être sensible aux ingérences extérieures dans ses affaires internes. En janvier dernier, Nicolas Sarkozy avait également irrité Ouattara en évoquant Thiam lors d’une conversation amicale.
La suspicion quant aux relations entre Emmanuel Macron et Tidjane Thiam ne date pas d’hier ; elle alimente depuis longtemps une paranoïa au sein du cercle rapproché d’Ouattara. Des tensions avaient déjà émergé lors des élections précédentes lorsque Ouattara avait confronté Macron sur ce sujet délicat.
Depuis plus d’un an, Ouattara refuse systématiquement toute rencontre avec Tidjane Thiam malgré les sollicitations répétées de ce dernier. Les récentes déclarations publiques de Thiam dénonçant le « non-respect » par Ouattara de la Constitution n’ont fait qu’exacerber ces tensions.
Alors que le climat politique continue d’évoluer rapidement en Côte d’Ivoire, la candidature potentiellement compromise de Tidjane Thiam représente un enjeu majeur non seulement pour les acteurs locaux mais aussi pour les puissances étrangères comme la France et le Sénégal. La capacité d’Alassane Ouattara à gérer cette pression externe tout en maintenant son autorité interne sera cruciale dans les mois à venir alors que le pays se prépare pour des élections cruciales prévues en octobre 2025.