
APRNEWS: Snedai condamné à payer 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer
Le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Adama Bictogo, a été condamné à payer 9,5 millions d'euros à Martine Coffi-Studer, présidente d'Africa Global Logistics, suite à un litige foncier de longue date. La condamnation fait suite à l'utilisation par la Société de transport lagunaire, filiale du groupe Snedai d'Adama Bictogo, d'un terrain appartenant à Martine Coffi-Studer pour une gare fluviale, malgré sa possession légale. Des faux relevés topographiques ont été utilisés pour justifier cette expropriation. Malgré un accord antérieur entre les parties, la décision du tribunal de commerce d'Abidjan a confirmé la condamnation, tandis que Snedai envisage des recours pour contester cette décision.
La récente condamnation de la Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identité (Snedai) à payer une somme colossale de 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer, présidente d’Africa Global Logistics en Côte d’Ivoire, met en lumière un bras de fer judiciaire qui a duré plusieurs années. Cette affaire, qui a abouti à une décision du tribunal de commerce d’Abidjan le 27 février, soulève des questions sur la propriété foncière, les pratiques commerciales et les enjeux juridiques dans le pays.
La condamnation de la Snedai à payer une somme aussi importante à Martine Coffi-Studer découle d’un litige foncier complexe qui a opposé la présidente d’Africa Global Logistics à Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale ivoirienne. L’affaire tourne autour de l’expropriation d’un terrain appartenant à Martine Coffi-Studer par la Société de transport lagunaire (STL), filiale de la Snedai, pour y installer une gare de transport. Malgré les revendications de déclassement du terrain par Adama Bictogo, les juges ont statué en faveur de Martine Coffi-Studer, arguant que les documents présentés par la Snedai comportaient des faux relevés topographiques.
L’affaire a également révélé des manœuvres douteuses, telles que la présentation de documents falsifiés pour obtenir le déclassement du terrain et l’utilisation de décrets présidentiels contestés. L’accord initial entre les parties pour un dédommagement de 3 milliards de francs CFA n’a pas été respecté, entraînant une escalade du litige jusqu’à la récente condamnation de la Snedai à payer 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer.
Malgré cette décision, la Snedai envisage de contester le jugement et explore toutes les options légales pour défendre ses intérêts, y compris la possibilité de se tourner contre l’État. Cette affaire soulève des questions plus larges sur la transparence foncière, la gouvernance des entreprises et l’indépendance du système judiciaire en Côte d’Ivoire.
L’affaire opposant la Snedai à Martine Coffi-Studer met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs économiques en Côte d’Ivoire en matière de propriété foncière et de litiges commerciaux. La condamnation récente souligne l’importance de la diligence raisonnable, de l’intégrité des transactions et du respect des décisions judiciaires pour préserver la confiance dans l’environnement des affaires. Cette affaire devrait inciter à une réflexion plus approfondie sur les mécanismes de résolution des litiges et la protection des droits de propriété dans le pays.