
APRNEWS: Pourquoi l’État a-t-il refusé 12 millions d’euros pour les élections en Côte dIvoire ?
La Commission électorale de Côte d'Ivoire a refusé l'aide financière proposée par des grandes organisations internationales telles que l'Union européenne et l'ONU pour l'élection présidentielle du 25 octobre 2025.
La décision de la Commission Électorale Indépendante (CEI) de refuser l’assistance financière offerte par l’Union européenne (UE) et l’ONU pour les élections présidentielles d’octobre 2025 soulève des questions sur les raisons sous-jacentes et les conséquences de ce choix.
En Afrique, il est habituel que des organisations internationales telles que l’Union européenne (UE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) financent l’organisation des élections. Cependant, cette pratique de dépendance financière des organes électoraux est en train d’évoluer. La Côte d’Ivoire a choisi d’adopter une approche différente pour ce processus.
La Commission électorale indépendante (CEI) refuse la présence d’observateurs internationaux pour préserver la souveraineté électorale, éviter toute ingérence étrangère et garantir l’indépendance du processus. Cette décision fait suite aux critiques émises par des observateurs de l’UE en 2020 concernant des irrégularités, ce qui avait provoqué des tensions avec les autorités en place.
La Commission électorale indépendante (CEI) semble disposer de tous les fonds nécessaires pour couvrir son budget de 54 milliards de FCFA, allant jusqu’à refuser toute aide extérieure.
La prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire est un sujet délicat, étant le premier scrutin depuis la réélection contestée d’Alassane Ouattara en 2020. Le gouvernement ivoirien est préoccupé par le risque d’ingérence de bailleurs étrangers qui pourraient exiger des conditions telles que la présence d’observateurs et une transparence renforcée.
En 2020 déjà, la Côte d’Ivoire avait refusé une aide financière pour l’organisation d’élections, ce qui n’est pas une première pour le pays.