APRNEWS: Pourquoi Alassane Ouattara Mérite un Mandat Additionnel
Ahoussou Jeannot, a récemment plaidé en faveur d'un nouveau mandat pour le Président Alassane Ouattara, soulignant que le "vrai programme" de ce dernier s'étend de 2020 à 2025. Selon lui, les deux premiers mandats d'Ouattara devraient être attribués aux coalitions politiques précédentes, et non à lui personnellement. Cette vision remet en question la perception de la légitimité présidentielle et invite à repenser comment les électeurs évaluent les dirigeants. Bien que cet appel vise à assurer la stabilité politique et à poursuivre les réformes en cours, il pourrait rencontrer une opposition de ceux favorables au renouvellement démocratique et à l'alternance politique. Ainsi, ces débats autour des mandats présidentiels joueront un rôle crucial dans le façonnement de l'avenir politique de la Côte d'Ivoire et dans la définition du rôle des citoyens dans ce processus démocratique.
Un plaidoyer pour un mandat prolongé du Président Alassane Ouattara
Dans le paysage politique ivoirien, les déclarations d’Ahoussou Jeannot, ont récemment suscité de vives réactions. Lors d’une allocution publique, il a exprimé une position claire concernant la présidence d’Alassane Ouattara, en appelant les Ivoiriens à lui accorder un nouveau mandat. Cette déclaration soulève des questions sur la continuité politique et les perceptions des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire.
Ahoussou Jeannot a affirmé que le « vrai programme » du Président Ouattara s’étendait sur la période 2020-2025. Selon lui, il est crucial de distinguer entre les années de gestion qui appartiennent réellement au président actuel et celles qui relèvent des gouvernements précédents. Il a ainsi précisé que si certains évoquent quinze années de pouvoir pour Ouattara, cela est erroné. Pour lui, le président n’a véritablement exercé que cinq ans dans son propre cadre de référence, tandis que les dix autres années doivent être attribuées aux diverses coalitions politiques qui l’ont précédé au pouvoir.
Cette argumentation repose sur une interprétation particulière des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire. Ahoussou Jeannot insiste sur le fait que les deux premiers mandats ne devraient pas être comptabilisés comme ceux du Président Ouattara personnellement, mais plutôt comme une continuité des efforts conjoints du PDCI-RDA (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain), du MFA (Mouvement des Forces d’Avenir), du RDR (Rassemblement des Républicains) et de l’UDPCI (Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire).
Cette perspective soulève plusieurs enjeux importants pour la démocratie ivoirienne. Tout d’abord, elle interroge la notion même de légitimité dans l’exercice du pouvoir exécutif. En faisant valoir que seul un mandat direct doit être pris en compte pour évaluer le bilan d’un président, Ahoussou Jeannot invite à repenser comment les électeurs perçoivent leurs dirigeants et leurs réalisations.
De plus, l’appel à donner encore cinq ans au Président Ouattara s’inscrit dans un contexte où le pays aspire à une stabilité politique durable après plusieurs décennies marquées par des crises sociopolitiques. La promesse implicite derrière cette demande est celle de poursuivre les réformes économiques et sociales engagées durant ses précédents mandats.
Cependant, cette position pourrait également rencontrer une résistance significative parmi ceux qui plaident pour un renouvellement démocratique et une alternance politique. Les critiques pourraient arguer qu’un prolongement supplémentaire pourrait freiner l’émergence de nouvelles voix et idées nécessaires à l’évolution politique du pays.
L’appel d’Ahoussou Jeannot aux Ivoiriens souligne non seulement sa loyauté envers Alassane Ouattara mais aussi son désir profond de voir le pays continuer sur une trajectoire qu’il considère bénéfique. Alors que nous nous dirigeons vers les prochaines élections, ces débats autour des mandats présidentiels seront cruciaux pour façonner l’avenir politique de la Côte d’Ivoire et déterminer comment les citoyens envisagent leur rôle dans ce processus démocratique complexe.