APRNEWS: Pour l’année 2026, l’Etat ivoirien prévoit un budget d’environ 17 321,3 milliards FCFA

APRNEWS: Pour l’année 2026, l’Etat ivoirien prévoit un budget d’environ 17 321,3 milliards FCFA

Le gouvernement ivoirien a révélé un budget de 17 321,3 milliards de FCFA pour 2026, en hausse de 12,9% par rapport à 2025 et prévoyant une augmentation continue jusqu'à 20 218,5 milliards en 2028. Les ressources nationales devraient jouer un rôle clé dans le budget, représentant en moyenne 61,2% des ressources sur la période 2026-2028. Les investissements seront la priorité des dépenses, suivis par les coûts du personnel et les intérêts de la dette publique. Les données du DPBEP 2026-2028 restent provisoires et pourraient être ajustées en fonction des évolutions politiques et économiques.

Le budget pluriannuel 2026-2028 présenté par le gouvernement ivoirien marque une ambition économique affirmée, mais soulève aussi des questions sur sa faisabilité et ses priorités réelles.

En prévision de l’année 2026, le gouvernement ivoirien a annoncé un budget d’environ 17 321,3 milliards de FCFA (environ 29,81 milliards de dollars) dans le cadre de l’élaboration du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP), selon un communiqué du Conseil des ministres datant du 21 mai 2025.

Ce budget affiche une augmentation de 12,9% par rapport à celui de l’année 2025 et devrait continuer à augmenter au cours des trois prochaines années pour atteindre 20 218,5 milliards FCFA en 2028.

Entre 2026 et 2028, le gouvernement anticipe que les ressources nationales auront un rôle prépondérant dans le budget de l’État, constituant en moyenne 61,2% de l’ensemble des ressources. Les investissements seront la principale focalisation des dépenses budgétaires, représentant 42,5% du montant total, suivis par les coûts du personnel à hauteur de 24,9% et les intérêts de la dette publique à 15%.

Les Chiffres Clés et Leur Signification

En 2026, un montant record de 17 321,3 milliards FCFA (29,81 mds USD) a été atteint, enregistrant une hausse de 12,9% par rapport à 2025. L’objectif pour 2028 est fixé à 20 218,5 milliards FCFA (34,8 mds USD), avec une croissance annuelle moyenne de 5,3%. Les ressources proviennent principalement de sources nationales à hauteur de 61,2%, tandis que les 38,8% restants proviennent de prêts internationaux et d’aides. Les dépenses sont réparties entre les investissements (42,5%) dans les infrastructures, l’énergie et le numérique, la masse salariale (24,9%) pour la fonction publique, la santé et l’éducation, et la dette publique (15%) pour le paiement des intérêts, soulevant des inquiétudes quant au risque de surendettement.

Opportunités et Défis

Le pays présente des opportunités intéressantes telles que l’alignement avec le Plan National de Développement, une autonomie financière accrue grâce à des ressources locales importantes, et une planification pluriannuelle favorisant une vision à long terme. Cependant, des défis majeurs sont à relever, notamment la forte dépendance aux secteurs volatils du cacao et du pétrole pour les recettes, le risque croissant lié à la dette publique qui pourrait dépasser un seuil critique si les taux internationaux augmentent, et des dépenses de personnel élevées pouvant entraîner une bureaucratie inefficace, dépassant les recommandations du FMI.

« les données économiques et budgétaires qui figurent dans le DPBEP 2026-2028 sont provisoires, et pourraient connaître des réajustements en fonction des évolutions politiques et économiques internes et externes, qui interviendraient avant la finalisation du projet de budget 2026 »

Questions Non Résolues

Le communiqué ne spécifie pas les projets concrets d’infrastructures prioritaires ni comment éviter les détournements de fonds, faisant référence à des scandales passés. De plus, il ne mentionne pas les subventions aux ménages pour l’électricité et le carburant malgré un contexte de vie coûteuse.

Le gouvernement a présenté un budget ambitieux axé sur la relance par l’investissement, mais il doit rester vigilant pour éviter une dette excessive comme celle du Ghana. Il est crucial de s’assurer que les 40% de la population ivoirienne vivant dans la pauvreté bénéficient des mesures mises en place pour garantir l’équité sociale. En outre, maintenir la transparence est essentiel pour prévenir les soupçons de corruption et assurer la confiance du public.

Pour 2026, le budget du Ghana s’élève à 18 milliards de dollars, mais sa dette représente 80% de son PIB. En comparaison, le Sénégal dispose d’un budget de 8,5 milliards de dollars, avec moins de ressources naturelles. La Côte d’Ivoire demeure le leader économique francophone, mais doit faire preuve de prudence dans la gestion de sa croissance.

En 2026, il est important de surveiller de près l’exécution des dépenses en Côte d’Ivoire, qui est souvent en retard. Les réactions du FMI et des marchés financiers face à cette situation seront également importantes à suivre.

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