
APRNEWS: Passeports AES en France – Le Mali réagit
Face aux refus de visas pour les détenteurs de passeports AES, notamment en France, le gouvernement malien réagit et affirme avoir respecté toutes les formalités administratives.
Bamako engage des discussions avec ses partenaires pour lever les blocages et garantir la libre circulation de ses citoyens.
Le gouvernement malien répond aux préoccupations des citoyens concernant le rejet de leurs demandes de visas avec les nouveaux passeports de l’Alliance des États du Sahel, en particulier au consulat de France à Bamako. Bamako affirme avoir respecté les procédures administratives et continue les discussions avec ses partenaires pour résoudre la situation.
Des refus signalés au consulat de France à Bamako
Depuis l’introduction du passeport AES le 29 janvier 2025, plusieurs Maliens rencontrent des difficultés pour obtenir des visas, notamment pour les pays européens. Certains témoignent avoir essuyé des refus administratifs au consulat de France à Bamako. Un fonctionnaire malien à la retraite explique que les autorités consulaires lui ont refusé un visa Schengen, en raison de la mention « Alliance des États du Sahel » sur son passeport.
Cependant, des sources diplomatiques européennes affirment que le problème ne découle pas d’un refus de reconnaissance du passeport AES, mais plutôt d’un retard dans la transmission des passeports-témoins aux ambassades et consulats. Ces documents permettent de vérifier l’authenticité des nouveaux titres de voyage et d’apposer les visas.
Le Mali affirme avoir respecté les procédures
Face à cette situation, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile a publié un communiqué le 16 février 2025, affirmant que toutes les démarches administratives ont été suivies scrupuleusement.
Il rappelle que dès le 22 janvier, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les missions diplomatiques maliennes et les ambassades accréditées ont été informées de l’introduction du passeport AES. Des exemplaires physiques ont également été envoyés aux différentes représentations diplomatiques pour faciliter leur reconnaissance.
Toutefois, le gouvernement admet que certains ajustements restent nécessaires. « Nous poursuivons les échanges avec certains partenaires sur des questions spécifiques liées à leurs procédures internes et exigences particulières », précise le communiqué. L’objectif reste d’assurer la libre circulation des citoyens maliens et d’éviter toute entrave administrative.
Le président de l’Association des États du Sahel (AES), le général Assimi Goïta, confirme l’engagement du Mali à assurer la libre circulation dans la région. En attendant une résolution permanente, le ministère malien de la Sécurité encourage les titulaires de passeports AES en difficulté à les contacter directement pour une assistance personnalisée.