APRNEWS : Niger – 43 militaires et 21 civils tués dans des attaques terroristes dans la région de Tillabéri
8 décembre 2024 - La région de Tillabéri au Niger a été le théâtre d’attentats terroristes qui ont causé la mort de 21 civils à Kurmey et 43 soldats à Terra. L’armée nigérienne a neutralisé 14 terroristes.
Au Niger, 43 militaires et 21 civils ont été tués le 5 décembre dans des attaques terroristes perpétrées par le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), selon un bilan relayé deux jours plus tard par les médias locaux.
Dans le village de Kurmey, situé dans la région de Tillabéri (sud-ouest du pays), des militants de l’EIGS ont attaqué des habitants revenant du marché hebdomadaire, tuant 21 personnes.
Dans la même région, à Terra, 43 soldats nigériens ont été tués dans un affrontement entre l’armée et l’EIGS. Dans la foulée de ces attentats, l’armée nigérienne a annoncé avoir neutralisé 14 terroristes.
La région de Tillabéry, située près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso, est en proie aux attaques terroristes depuis plusieurs années.
Selon le Journal du Niger, les groupes terroristes exploitent la porosité des frontières et le terrain accidenté pour mener leurs opérations. Les civils, pris en étau, sont les premières victimes de cette violence, regrette le média.
Le Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d’État de juillet 2023, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Mali et le Burkina Faso.
Afin de faire face à l’insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Niamey s’est allié à Ouagadougou et Bamako en actant le 6 juillet la création de la confédération «l’Alliance des États du Sahel» (AES), dans la continuité d’un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.