APRNEWS: Mort en détention de Bassirou Diop, garde du corps de Barthélémy Dias
Autopsie de Bassirou Diop - Des accusations de violences émergent lors des arrestations à Dakar L’autopsie de Bassirou Diop, garde du corps du maire de Dakar, Barthélémy Dias, décédé en détention, est prévue pour ce lundi. Cette affaire suscite déjà une attention médiatique et publique considérable, alors que des allégations de violences policières émergent dans le contexte des récents incidents électoraux.
Contexte de la détention
Bassirou Diop était en détention suite à son implication dans des événements liés à la campagne électorale pour les élections municipales. Son décès en prison a soulevé des questions sur les conditions de détention et le traitement réservé aux personnes arrêtées dans le cadre d’incidents politiques.
Accusations de violences
L’avocat Me Elhadj Diouf, qui défend plusieurs détenus liés aux incidents électoraux à Saint-Louis, a révélé que ses clients ont été victimes de violences lors de leur arrestation par la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP). Dans ses déclarations, il a affirmé : « Ce n’est pas une surprise », soulignant que ses clients, témoins des faits, lui ont rapporté les tortures infligées pendant leur transport vers le poste de police.
Selon l’avocat, ces individus étaient « innocents » et n’avaient pour seul tort que d’être membres du cortège de la coalition Samm Sa Kaddù qui soutient Barthélémy Dias. Ces allégations mettent en lumière un climat tendu autour des récentes élections et soulèvent des préoccupations quant au respect des droits humains dans le pays.
Réactions et conséquences
La mort de Bassirou Diop et les accusations portées contre la BIP ont provoqué une onde de choc parmi les partisans du maire ainsi que dans la société civile. Des appels à enquêter sur les circonstances entourant sa mort se multiplient sur les réseaux sociaux et au sein des organisations non gouvernementales qui œuvrent pour la défense des droits humains.
Les autorités doivent maintenant faire face à un dilemme : garantir la sécurité publique tout en respectant les droits fondamentaux des citoyens. La transparence concernant l’autopsie et une enquête indépendante sur ces allégations seront essentielles pour apaiser les tensions croissantes.
Le décès tragique de Bassirou Diop soulève non seulement des questions sur son traitement en détention mais aussi sur l’état général des droits humains au Sénégal. Alors que l’autopsie est attendue avec impatience, il est crucial que justice soit rendue afin d’éviter d’autres escalades potentielles dans un climat politique déjà chargé.