APRNEWS : Mahamat Deby promet de ne pas faire plus de deux mandats…
APRNEWS - En avril 2021, le Tchad a été secoué par la mort soudaine de son président, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990. Mort au front contre des rebelles dans le nord du pays, sa disparition a ouvert une période d’incertitude politique.
APRNEWS – Son règne long de trois décennies avait été marqué par une stabilité précaire, ponctuée de rébellions et d’interventions étrangères. À sa mort, son fils, Mahamat Idriss Déby, a été désigné président de la transition par un conseil militaire, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique du pays.
Une succession dynastique ?
Lors d’un entretien avec France 24 et RFI, Mahamat Idriss Déby a abordé la future élection présidentielle prévue le 6 mai. Candidat à sa propre succession, il a voulu rassurer le peuple tchadien, s’engageant à respecter la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Pas sûr cependant que cette déclaration qui vise à calmer les inquiétudes d’une possible perpétuation du pouvoir familial soit prise au sérieux; les exemples faisant légion sur le continent et des voix s’élèvent déjà dans le pays pour dénoncer une élection de façade.
Les tensions politiques restent vives, en témoigne l’assassinat de Yahya Dilo, principal rival de Déby, fin février. L’incident, qualifié d’assassinat par son parti, a suscité une onde de choc. En réponse, Déby a promis une enquête transparente, y compris internationale, affirmant son engagement envers la justice. Ces événements surviennent dans un contexte de scrutin très contesté, les opposants redoutant l’installation d’une « dynastie Déby« .
En marge de ces questions internes, la rencontre de Déby avec le président russe Vladimir Poutine fin janvier a également été abordée. Ils ont discuté de coopération militaire, ce qui soulève des questions sur l’avenir du partenariat historique avec la France. Toutefois, le président tchadien a insisté sur le fait que le Tchad n’est pas un « esclave » qui voulait changer de « maître » et préfère simplement diversifier ses partenariats, mettant l’accent sur l’importance croissante de la coopération économique plutôt que militaire avec la France.