APRNEWS: L’université Harvard désormais interdite d’accueillir des étudiants étrangers

APRNEWS: L’université Harvard désormais interdite d’accueillir des étudiants étrangers

Alors que l’institution accueille cette année 27 % d’étudiants étrangers, l’administration Trump a annoncé révoquer ce droit. Un épisode de plus dans une bataille loin d’être terminée.

ETATS-UNIS – Un épisode de plus dans la guerre que mène Donald Trump à Harvard. L’administration présidentielle américaine a annoncé ce jeudi 22 mai qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiants étrangers à la prestigieuse université privée, privant l’institution d’un moyen de rayonnement important très important. D’après son site internet, l’université accueille cette année quelque 6 700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total.

« La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat », a écrit la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem dans une lettre adressée à l’établissement. Ce programme est le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis.

Selon la ministre, cette décision signifie que Harvard a l’interdiction de recevoir des étudiants titulaires de visas F ou J pour l’année scolaire 2025-2026, une immense perte potentielle pour Harvard.

Même si selon le média américain USA Today, cette décision« entraînera presque assurément une contestation judiciaire » de la part de Harvard. « L’action du gouvernement est illégale. Nous sommes pleinement déterminés à préserver la capacité de Harvard à accueillir des étudiants et des chercheurs internationaux, originaires de plus de 140 pays, qui enrichissent l’Université – et cette nation – de manière inestimable », a réagi le porte-parole de l’institution, Jason Newton.

« Un environnement dangereux sur le campus »

L’administration Trump a lancé depuis plusieurs mois une vaste offensive contre l’enseignement supérieur aux États-Unis, accusant les universités privées les plus prestigieuses d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme et de n’avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza.

Le camp républicain reproche plus généralement aux grandes universités américaines de promouvoir les idées de gauche jugées trop progressistes. Les associations de défense des libertés individuelles y voient de leur côté une offensive contre la liberté d’expression et une tentative de museler toute critique contre Israël.

Dans son courrier rendu public, la ministre reproche à Harvard son refus de transmettre des informations au gouvernement, « tout en perpétuant un environnement dangereux sur le campus, hostile aux étudiants juifs, encourageant les sympathies pro-Hamas et utilisant des politiques racistes de “diversité, d’équité et d’inclusion” », évoquant en ces termes les politiques de discrimination positive mises en œuvre pour corriger les inégalités historiques au sein de la société américaine.

« C’est un privilège, et non un droit, pour les universités d’inscrire des étudiants étrangers et de bénéficier de leurs droits d’inscription plus élevés afin d’alimenter leurs fonds de dotation de plusieurs milliards de dollars », a encore déclaré Kristi Noem, qui affirme que « Harvard a eu de nombreuses occasions de faire ce qu’il fallait. Elle a refusé ».

Dans son bras de fer avec Harvard, le gouvernement américain avait déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions à l’université située près de Boston, dans le nord-est des États-Unis.

Catégories
Étiquettes
Partager ceci

Commentaires

Mots-clés (0)