APRNEWS: L’ivoirien Sébastien Ellepo, l’Expert du Développement Technologique en Afrique
Spécialisée dans la digitalisation, l’e-gouvernement et les métiers connexes (e-paiement, cybersécurité, intelligence artificielle, etc.), la société ivoirienne NGSER façonne l’avenir numérique en modernisant les services publics et en soutenant les entreprises. Grâce à des technologies avancées, elle propulse l’Afrique vers une ère nouvelle marquée par des services digitaux performants et accessibles. Entretien avec son directeur général, Sébastien Ellepo.
Comment NGSER contribue-t-elle à la transformation numérique des entreprises et des gouvernements en Afrique ?
Sébastien Ellepo : NGSER (Nouvelle Génération de Services) s’impose en tant qu’acteur clé dans l’accompagnement des entreprises et des gouvernements lors de leur transition numérique. Nous offrons un accompagnement sur mesure, permettant de relever les défis de la transformation digitale. Nos interventions s’articulent autour de la création de stratégies numériques alignées sur les objectifs de l’organisation et les tendances du marché. Ensuite, nous intégrons les technologies les plus pertinentes pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client, tout en assurant la formation nécessaire pour faciliter l’adoption des nouveaux outils.
« Nos interventions s’articulent autour de la création de stratégies numériques alignées sur les objectifs de l’organisation et les tendances du marché »
Quels avantages les entreprises et les gouvernements peuvent-ils tirer de la transformation digitale orchestrée par NGSER ?
S. E. : En collaborant avec NGSER, ils améliorent significativement leur performance opérationnelle en optimisant les processus, réduisant les coûts et augmentant la productivité. Ils renforcent également leur compétitivité grâce à l’innovation, à la différenciation et à une meilleure adaptation aux évolutions du marché. Nous offrons aussi une amélioration de l’expérience client, des décisions plus rapides grâce à l’accès en temps réel à des données cruciales, et une protection accrue des données sensibles grâce à des mesures de cybersécurité robustes. NGSER se distingue par une approche globale, intégrant les dimensions technologiques, organisationnelles et humaines de la transformation digitale.
Comment garantissez-vous la sécurité et la fiabilité de vos plateformes ?
S. E. : La sécurité est une priorité pour NGSER. Nous utilisons notre expertise en cybersécurité pour prévenir les intrusions et assurer l’intégrité des données grâce à des dispositifs de gestion des fraudes sophistiqués, des mesures de chiffrement, l’authentification à plusieurs facteurs, et des tests de pénétration réguliers. Nous exploitons également la Blockchain pour renforcer la fiabilité de nos plateformes. Notre infrastructure est conçue pour être robuste et nous assurons un support technique disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
« Nous assurons un support technique disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 »
Quelles sont les tendances émergentes que NGSER observe sur le marché africain ?
S. E. : Nous voyons plusieurs tendances prometteuses. La démocratisation des smartphones et la baisse des coûts de l’Internet mobile favorisent l’adoption massive des applications et des solutions mobiles de paiement comme M-Pesa et Orange Money, qui transforment les habitudes de consommation. Le secteur de l’e-agriculture, qui utilise des technologies comme les drones et l’intelligence artificielle (IA), optimise les rendements agricoles et aide à s’adapter aux changements climatiques. La digitalisation des chaînes d’approvisionnement améliore la traçabilité des produits et facilite leur accès aux marchés.
L’e-éducation et l’e-santé sont également en pleine expansion, avec le développement de plateformes d’e-learning et de télé-consultation qui améliorent l’accès aux soins et à l’éducation, notamment dans les zones rurales. L’e-gouvernement devient un enjeu crucial pour nos villes confrontées à une urbanisation rapide et à une croissance démographique soutenue. Enfin, l’émergence des e-services, notamment à travers les market places en ligne, transforme le paysage commercial, nécessitant une cybersécurité renforcée pour protéger les données massives générées.
Comment NGSER intègre-t-elle ses services et solutions dans une approche globale de transformation numérique ?
S. E. : En tant qu’entreprise de service numérique (ESN), NGSER adopte une approche intégrée pour accompagner ses clients. Nous assurons la digitalisation des services, la monétisation du trafic avec notre solution d’e-paiement, et garantissons la sécurité des données par la cybersécurité et la Blockchain. Nous fournissons également des modèles de données optimisés grâce à notre expertise en Big Data et Business Intelligence, et nous intégrons des modèles d’IA pour automatiser de nombreuses tâches. Ces éléments font de NGSER un catalyseur de la transformation numérique en Afrique.
Quels sont les principaux défis en matière de cybersécurité pour les entreprises africaines ?
S. E. : La cybersécurité constitue un défi majeur, particulièrement en raison du manque de sensibilisation et d’infrastructures numériques souvent peu développées. Les entreprises sont confrontées à des menaces sophistiquées, comme les ransomwares, et les PME, notamment, peinent à investir dans des solutions de sécurité adéquates. Nous aidons nos clients à sécuriser leurs systèmes en procédant à des évaluations de vulnérabilité et en offrant des solutions sur mesure, ainsi que des formations pour sensibiliser les employés aux meilleures pratiques.
Quels défis spécifiques les entreprises africaines rencontrent-elles dans le domaine du e-paiement ?
S. E. : Le développement rapide des e-paiements en Afrique a révélé des défis comme les infrastructures numériques inégales, la confiance des consommateurs, et les coûts élevés des transactions. NGSER a développé des solutions adaptées, notamment des plateformes de paiement unifiées et des solutions hors ligne pour les régions où la connectivité est limitée. Nous proposons également des tarifs compétitifs et une transparence totale sur les transactions.
Quels sont les défis liés au e-gouvernement pour les gouvernements et les citoyens africains ?
S. E. : La transformation numérique soulève des défis importants pour les gouvernements africains, tels que le renforcement des infrastructures numériques, particulièrement dans les zones rurales, et la révision des législations pour les adapter à l’ère numérique. NGSER contribue de manière significative au développement de l’e-gouvernement en Afrique en développant des plateformes qui centralisent l’accès aux services publics et en fournissant un soutien technique et méthodologique pour intégrer les systèmes d’information existants.
Quels sont les défis en matière d’IA pour les entreprises africaines ?
S. E. : L’adoption de l’IA en Afrique est freinée par des défis comme la fragmentation des données, les questions éthiques et réglementaires, et la pénurie de professionnels qualifiés. Pour surmonter ces obstacles, NGSER développe des plateformes permettant de collecter, nettoyer et intégrer des données de qualité, et propose des programmes de formation adaptés aux besoins des professionnels africains.
Pouvez-vous citer des exemples de projets réussis par NGSER ?
S. E. : Nous avons réalisé plusieurs projets exemplaires. Par exemple, la plateforme MonPasseport.ci permet aux citoyens de faire des demandes de passeport en ligne, en intégrant des solutions d’e-paiement et de cybersécurité pour protéger les transactions. Nous avons aussi contribué au projet de paiement de l’assurance maladie universelle via notre plateforme monétique, combinant e-paiement et cybersécurité. Enfin, nous avons développé une solution de billetterie pour la CAN 2023 et les Jeux Olympiques de Paris 2024, gérant l’achat de billets, le contrôle d’accès et l’interopérabilité avec les systèmes existants.
Comment NGSER se positionne-t-elle face à la concurrence en Afrique ?
S. E. : NGSER se distingue par son expertise locale et ses partenariats stratégiques, ainsi que par son offre complète de services couvrant toute la chaîne de valeur. Nous investissons massivement dans la recherche et le développement pour rester à la pointe de l’innovation technologique, et nous nous engageons à rendre nos solutions accessibles au plus grand nombre, notamment aux populations non bancarisées.
« Nous investissons massivement dans la recherche et le développement pour rester à la pointe de l’innovation technologique »
Quelles sont les perspectives de développement de NGSER pour les prochaines années ?
S. E. : Elles sont extrêmement prometteuses. L’accélération de la transformation numérique en Afrique constitue un facteur clé. Avec une pénétration accrue d’Internet et l’augmentation du nombre d’utilisateurs de smartphones, il existe un terreau fertile pour le développement des services numériques, y compris les paiements en ligne. De plus, les gouvernements africains soutiennent de plus en plus la transformation numérique et la modernisation des services publics, ce qui crée de nouvelles opportunités pour nous.
L’évolution rapide des technologies joue également un rôle déterminant. Nous voyons l’IA devenir un outil précieux pour améliorer la détection des fraudes et personnaliser les offres. La Blockchain pourrait révolutionner les systèmes de paiement en offrant plus de transparence et de sécurité. L’Internet des objets ouvre de nouvelles perspectives pour les paiements connectés et les services personnalisés.
Envisagez-vous d’explorer de nouveaux marchés et services ?
S. E. : Tout à fait. Par exemple, nous pourrions développer des solutions pour faciliter les paiements transfrontaliers en Afrique. Le secteur agricole représente un énorme potentiel pour les solutions de paiement numérique, tout comme le secteur de la santé, où nous pourrions faciliter le paiement des consultations médicales ou l’achat de médicaments en ligne.
Pour renforcer notre position, nous prévoyons d’élargir notre offre en proposant de nouvelles solutions, telles que des portefeuilles électroniques ou des plateformes de financement participatif. Nous cherchons aussi à nouer de nouveaux partenariats stratégiques avec des banques, des opérateurs télécoms, et même à internationaliser notre activité vers l’Asie et l’Amérique latine.
Bien entendu, certains défis subsistent, notamment en matière de cybersécurité, qui demeurera un enjeu majeur avec l’émergence de nouvelles menaces. Nous devons aussi développer des solutions résilientes pour faire face aux perturbations et à la concurrence croissante.
En tout cas, en nous adaptant aux évolutions technologiques et en répondant aux besoins spécifiques des marchés africains, nous sommes bien positionnés pour devenir un acteur incontournable de la transformation numérique en Afrique.
« Nous cherchons aussi à nouer de nouveaux partenariats stratégiques avec des banques, des opérateurs télécoms, et même à internationaliser notre activité vers l’Asie et l’Amérique latine »
Aprnews avec Forbes Afrique