
APRNEWS: Les USA prêts à agir suite au réseau de fraude à la nationalité en Côte d’Ivoire démantelé depuis 2023
Un réseau criminel international tentaculaire a été démantelé par les enquêteurs de l'ULGC, impliquant des passeports ivoiriens obtenus frauduleusement, dont 25 000 cas ont été identifiés jusqu'à présent. Les bénéficiaires frauduleux principaux étaient des Nigérians et des Syriens, avec des complicités au sein de l'administration ivoirienne facilitant le trafic. Suite à ce scandale, les États-Unis ont inclus la Côte d'Ivoire sur une liste en raison de problèmes d'identification et de fraude documentaire, menaçant de restreindre les voyages des citoyens ivoiriens. Les Démocrates critiquent la politique migratoire de Trump, préconisant des solutions plus humanitaires, tandis que la diaspora américaine en Côte d'Ivoire est confrontée à des défis d'isolement et des perturbations économiques potentielles.
Les enquêteurs de l’ULGC ont réussi à démanteler un réseau criminel d’envergure internationale, qualifié de « tentaculaire » et « vaste ». Ce réseau avait des liens avec la Tunisie, la Turquie, et plusieurs consulats ivoiriens à l’étranger, démontrant ainsi son ampleur et sa portée à l’échelle mondiale.
Environ 120 000 passeports ivoiriens sont soupçonnés d’avoir été obtenus frauduleusement, avec au moins 25 000 cas déjà identifiés ou retrouvés.
Nationalités des bénéficiaires frauduleux :
Les passeports retrouvés appartiennent principalement à 10 000 Nigérians et 8 000 Syriens, ainsi qu’à des Libanais, des Marocains et des personnes d’autres nationalités non spécifiées.
Le « cerveau du trafic » était soutenu par des complicités de haut niveau au sein de l’administration ivoirienne, notamment au ministère des Affaires étrangères et à la DST. Ces complicités impliquaient la délivrance des passeports, la gestion des consulats, ainsi que la sécurité des documents et la lutte contre les menaces internes.
Selon une note adressée aux diplomates américains, plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, sont critiqués pour diverses raisons telles que l’absence de contrôle fiable pour les documents d’identité, les fraudes administratives récurrentes et le dépassement de la durée des visas de leurs ressortissants aux États-Unis. Ces pays doivent présenter un plan d’action dans les 60 jours pour éviter des restrictions migratoires à leurs citoyens. Cette initiative, vue comme une mesure de sécurité nationale par l’administration Trump, s’inscrit dans sa politique migratoire plus stricte.
Analyse des liens entre l’affaire de fraude à la nationalité en Côte d’Ivoire et la décision américaine, ainsi que ses implications
La décision des États-Unis d’inclure la Côte d’Ivoire sur leur liste est directement liée à des problèmes d’identification et de fraude documentaire, en particulier en raison du démantèlement d’un vaste réseau de fraude à la nationalité impliquant potentiellement 120 000 passeports. Ce scandale a révélé des lacunes importantes dans le processus de délivrance des documents d’identité et des passeports dans le pays.
Les États-Unis ont annoncé des conséquences potentielles pour la Côte d’Ivoire, notamment des restrictions de voyage plus strictes pour les citoyens ivoiriens entrant aux États-Unis ou des procédures de visa plus rigoureuses. La Côte d’Ivoire dispose de 60 jours à partir de la notification pour élaborer et présenter un plan d’action concret visant à résoudre les problèmes identifiés tels que la fraude documentaire, l’identification et les dépassements de visas.
La politique migratoire du président Trump, axée sur des sanctions pour inciter à la coopération, est remise en question par les Démocrates qui proposent des alternatives telles que le rapatriement des ressortissants ou des accords de « pays tiers sûrs » pour les demandeurs d’asile. Les Démocrates critiquent l’efficacité de cette approche punitive et cherchent des solutions plus humanitaires pour gérer la question de l’immigration aux États-Unis.
La diaspora ivoirienne aux usa est confrontée à des défis d’isolement, tandis que les familles rencontreront des obstacles pour leurs déplacements et études. Les transferts d’argent et les échanges commerciaux pourraient être perturbés, ce qui aurait un impact sur l’économie. La réputation du pays en matière de sécurité documentaire et de contrôle des migrations est compromise. Le gouvernement ivoirien est sous pression pour moderniser son processus de délivrance des pièces d’identité et des passeports afin de satisfaire aux exigences des États-Unis.
Le scandale de fraude à la nationalité démantelé en 2023 a directement conduit les États-Unis à menacer la Côte d’Ivoire de restrictions de voyage sévères. Le pays a désormais 60 jours pour convaincre Washington qu’il met en place des mesures crédibles et efficaces pour éradiquer la fraude documentaire et sécuriser ses passeports. L’échec pourrait avoir des conséquences socio-économiques majeures et isoler la diaspora ivoirienne aux États-Unis. Cette situation place le gouvernement ivoirien devant un défi urgent de réforme administrative et sécuritaire.