APRNEWS: Les Théories du « Panisme » en Géopolitique – Le cas du Rwanda

APRNEWS: Les Théories du « Panisme » en Géopolitique – Le cas du Rwanda

Dans le domaine de la géopolitique, le concept de "panisme" émerge comme une théorie utilisée par certains États pour revendiquer des territoires beaucoup plus vastes que leur étendue actuelle, en se basant sur des motifs réels ou imaginaires.  Cette pratique soulève des questions sur les ambitions impérialistes et les enjeux géostratégiques qui animent ces États. Un exemple frappant est celui du Rwanda, où des revendications territoriales controversées soulèvent des débats intenses.

En géopolitique, on appelle « panisme » les théories dont se prévalent certains États en invoquant des ressorts réels ou imaginaires pour justifier de dimensions beaucoup plus grandes que leur États auraient eu avant une situation donnée.

C’est ainsi que des Etats comme Israël, mais également des Etats comme le Maroc ou même notre voisin le Liberia sortent quelques fois des cartes pour arguer du Grand Israël ou du Grand Maroc.
La situation est pareille au Rwanda. Ainsi, depuis la prise au pouvoir de Kagame, ce dernier suivi d’une certaine frange de l’élite ne cache visiblement pas ses intentions impérialistes arguant que le Rwanda était beaucoup plus grand avant la pénétration coloniale et qu’il s’étendait sur une grande partie du Kivu.
Plusieurs travaux d’historiens attestent du contraire, le dernier roi mythique du royaume du Rwanda precolonial, le fameux Kigeri IV a été certes un Conquérant mais il a essuyé une défaite contre le royaume des Bushi où il a trouvé la mort, au Congo justement.
D’autres analyses mobilisent des logiques liées à la démographie. Le Rwanda, c’est 26.000km2 (soit la taille du District du Bas Sassandra) pour plus de 13 millions d’habitants. Une des plus grandes pressions démographiques du continent. Doté de peu de ressources, le Rwanda lorgne donc vers son voisin le grand Congo, 2.345.000km2 (7 fois la Côte d’Ivoire et presque 3 fois le Nigeria ) pour plus de 100 millions d’habitants.
C’est donc un Etat véritablement sous peuplé, riche de minéraux et de terres arables. Le déterminisme géographique et géopolitique constituent un appel d’air pour le Rwanda à s’investir via des proxy (AFDL, RCD, CNDP, M23) dont seuls les noms changent et non les intentions dans des guerres de prédation contre le Congo.
Les Congolais sont avertis depuis très longtemps , la solution : un Etat fort arrimé à une armée forte pour pouvoir changer le rapport de forces.
Eddie Guipie
 Explorons en profondeur le phénomène du « panisme » à travers l’exemple du Rwanda, mettant en lumière les diverses dimensions historiques, démographiques et géopolitiques qui alimentent ces aspirations expansionnistes.

Le contexte historique du Rwanda et ses revendications territoriales
Le Rwanda, depuis l’ascension au pouvoir de Kagame, a manifesté des ambitions territoriales en invoquant une vision d’un territoire plus vaste basée sur des considérations historiques contestées. Certains segments de l’élite rwandaise soutiennent que le pays était autrefois plus étendu avant la colonisation et incluait des régions telles que le Kivu. Cependant, des études historiques réfutent ces affirmations, soulignant des conflits passés et des limites territoriales bien établies.

Les pressions démographiques et les ressources- Motivations Géopolitiques
Avec une superficie limitée de 26 000 km2 et une population de plus de 13 millions d’habitants, le Rwanda fait face à des pressions démographiques considérables. Dépourvu de ressources naturelles significatives, le pays se tourne vers son voisin, la République Démocratique du Congo, riche en minéraux et en terres fertiles. Cette quête de ressources et de territoires plus vastes soulève des questions géopolitiques sur les motivations sous-jacentes du Rwanda et sa stratégie d’expansion à travers des groupes proxy dans des conflits régionaux.

Les enjeux géostratégiques et les implications régionales
Les actions du Rwanda dans la région des Grands Lacs africains ont suscité des inquiétudes et des tensions avec la RDC et d’autres pays voisins. Le déterminisme géographique et les intérêts géopolitiques ont alimenté un climat de méfiance et de conflit, mettant en lumière la nécessité d’une stabilité régionale et d’un dialogue constructif pour prévenir les escalades de violence et les conflits armés.

Le phénomène du « panisme » en géopolitique, tel qu’illustré par les revendications territoriales du Rwanda, soulève des questions complexes sur l’histoire, la démographie, les ressources et les ambitions politiques. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour promouvoir la paix, la stabilité et la coopération dans une région marquée par des tensions historiques et des rivalités territoriales. En fin de compte, un dialogue ouvert, fondé sur le respect mutuel et la compréhension des préoccupations de toutes les parties, est crucial pour forger un avenir pacifique et prospère pour tous les pays de la région des Grands Lacs.

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