APRNEWS: Les succès des start-up de transferts de fonds

APRNEWS: Les succès des start-up de transferts de fonds

Dans un marché dominé par l’informel et les coûts élevés, les sociétés de transferts internationaux de fonds engrangent les innovations et continuent d’attirer les capitaux.

Les transferts de fonds informels restent encore très répandus, en Afrique, et de l’Afrique vers le reste du mode. Ces transferts hors marché dépassent largement le volume des transferts de fonds formels passant par les canaux officiels. Ce niveau élevé d’informalité représente un défi pour les migrants africains, dont beaucoup finissent par perdre leur argent au profit d’intermédiaires peu scrupuleux.

Parallèlement, les jeunes entreprises, ainsi que les établissements confirmés, rivalisent d’ingéniosité pour offrir des solutions peu onéreuses. Car l’Afrique reste la destination la plus chère du monde, et les « corridors » intra-Africains ne sont guère plus attractifs. Parfois, les frais peuvent atteindre 13 % des fonds transférés. Et la moyenne africaine (7,9 % pour 200 dollars envoyés) est bien éloignée des Objectifs de développement durable, 3 %.

« Nous apportons nos solutions de paiement transfrontalier éprouvées aux entreprises africaines, en relevant des défis réels tels que les coûts élevés, les délais de transaction lents et les conversions de devises complexes. »

C’est dans ce contexte que Sasai Money Transfer s’associe à Airtel Money pour étendre son offre de transferts d’argent gratuits à d’autres marchés africains. L’initiative Zero Fees, qui a été lancée en mai 2024 par Sasai Money Transfer en partenariat avec Econet au Zimbabwe, s’étend désormais à l’Ouganda, avant de rejoindre des pays comme le Ghana, le Malawi, le Nigéria, le Kenya et la Zambie.

Cette offre élimine les frais d’envoi de fonds pour les utilisateurs du service de transfert d’argent Sasai au Royaume-Uni et en Afrique du Sud qui envoient de l’argent à leur famille et à leurs amis en Ouganda. Le partenariat avec Airtel Money Uganda garantit que le destinataire bénéficie également d’avantages similaires en encaissant ses fonds gratuitement à partir de son portefeuille Airtel Money. « Dans l’ensemble, il s’agit d’une proposition client de bout en bout qui offre des avantages uniques en matière d’amélioration de l’accès et d’accessibilité financière tant pour l’expéditeur que pour le destinataire », expliquent les partenaires dans un communiqué. L’objectif est de combler le fossé entre les transferts formels et informels, et de s’assurer que personne n’est exclu de ces services essentiels.

Le directeur général d’Airtel Mobile. Japhet Aritho, commente : « Cette offre apporte encore plus de valeur à nos clients, coïncidant avec notre grande promotion pour les consommateurs. » L’offre promotionnelle permet aux clients de gagner des prix quotidiens en espèces ou en biens et services.

Une bouée de sauvetage

Selon la société, le partenariat de Sasai Money Transfer avec EcoCash, le plus grand opérateur d’argent mobile du Zimbabwe, se révèle un « succès retentissant ». L’offre de frais zéro serait devenue très populaire auprès des expéditeurs au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, car elle leur permet de s’affranchir des frais de transfert de fonds souvent exorbitants observés sur le marché. En conséquence, l’initiative a été décrite par beaucoup comme une « bouée de sauvetage indispensable » pour les familles restées au pays.

Au Togo, une nouvelle application mobile,  Kobo Cash, offre sa solution pour le transfert de liquidités inter-réseau en Afrique de l’Ouest. Cette application permet aux utilisateurs de réaliser des transactions sans avoir besoin de se déplacer à une agence. Plus spécifiquement, Kobo Cash permet de transférer des fonds de manière rapide et sécurisée entre différents réseaux mobiles. Par exemple, un utilisateur au Togo peut envoyer de l’argent depuis son compte Tmoney vers un compte Flooz au Bénin, en quelques clics. En plus des transferts de fonds, Kobo Cash offre la possibilité d’effectuer des paiements marchands.

Cet engouement attire les capitaux, un peu partout dans le monde. En août, la plateforme de paiement transfrontalier interentreprises basée en Amérique latine, a achevé un tour de table d’expansion de 6 millions de dollars mené par Helios Digital Ventures. Ces fonds permettront à la Fintech d’étendre ses services à travers l’Afrique.

« Nous apportons nos solutions de paiement transfrontalier éprouvées aux entreprises africaines, en relevant des défis réels tels que les coûts élevés, les délais de transaction lents et les conversions de devises complexes », détaille un communiqué de l’entreprise. Laquelle a déjà posé les pieds au Kenya et au Nigeria, avant de se rendre au Ghana et en Afrique du Sud.

De son côté, la Fintech Nala vient de lever 40 millions $, en dépit de la morosité du marché du captal-risque, facilitant son offre de canaux de transferts d’argent auprès des entreprises internationales. L’entreprise, fondée par un ancien animateur de télévision, Benjamin Fernandes, compte une centaine d’employés, essentiellement répartis entre le Kenya et le Royaume-Uni.

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