APRNEWS: Les prélats de l’église catholique demandent un changement politique au Cameroun !

APRNEWS: Les prélats de l’église catholique demandent un changement politique au Cameroun !

Des prélats de Eglise catholique prennent position en faveur de l’alternance politique au Cameroun. En fin d’année 2024 et dans les homélies du nouvel an, certains évêques ont appelé le président Paul Biya à ne plus se représenter en octobre prochain.

Certains évêques de l’église catholique dénoncent une éventuelle nouvelle candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle prévue cette année. Paul Biya, 93 ans a en effet déclaré dans son discours de fin d’année avoir la détermination intacte à continuer à servir.

Dans une vidéo devenue virale, Monseigneur Yaouda Hourgo évêque du diocèse de Yagoua dans la région de l’extrême-nord, appelle à une alternance politique au Cameroun au cours de son homélie de nouvel an. « On a déjà souffert, on ne va pas souffrir plus que ça, le pire ne viendra pas, même le diable qu’il prenne d’abord le pouvoir et on verra après », déclare Monseigneur Yaouda Hourgo.

Dans une autre vidéo virale tournée le 1er janvier dernier, l’évêque de Ngaoundéré s’insurge quant à lui contre les menaces faites aux Camerounais qui veulent dénoncer leurs souffrances.

« La plus grande des souffrances est qu’on interdit aux Camerounais d’exprimer leurs souffrances en leur promettant que l’Etat est un rouleau compresseur, un mixeur qui réduira à la pâte tout Camerounais qui osera exprimer sa souffrance. Qui va-t-on gouverner lorsqu’on aura broyé tous les Camerounais dans le mixeur ou qu’on sera passé sur eux avec le rouleau compresseur ?», s’est interrogé le prélat lors de son homélie.

Selon certains citoyens, ces prises de position des prélats sont dans l’ordre des choses. « Lorsque le pays baigne dans la mal gouvernance, dans la corruption et qu’il y’a abus sur la personne humaine donc les évêques ne peuvent se concentrer, se contenter dans un contexte comme celui-ci de rester dans le confort de leur sacristie, ils doivent sortir pour éclairer les chrétiens sur les questions sociales à partir de la lumière de l’évangile », soutient Etienne Bakaba, Vicaire à la cathédrale saint Pierre et Paul de Bonadibong à Douala.

En fin d’année dernière, Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale avait annoncé être en possession d’éléments contre certaines associations religieuses qui brandissent l’épouvantail du chaos en 2025. « Toutes ces personnes qui jettent de l’huile sur le feu n’ont qu’à bien se tenir durant toute l’année 2025. Il n’y’aura pas d’espace pour les fauteurs de troubles. Quel que soit leur titre ou grade, l’ordre public sera maintenu et renforcé. En toute circonstance, force restera à la loi », avait alors prévenu le ministre.

Dans une lettre ouverte aux Prélats, le ministre délégué auprès du ministre de la justice, Jean de Dieu Momo dénonce, « une exagération blasphématoire, attentatoire aux fondements bibliques ».

Sur sa page Facebook, Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du comité central du Rdpc, au pouvoir, tempère. « Ne soyons pas violents envers les évêques même quand ils font l’apologie du diable, gardons notre sérénité et continuons de travailler en intégrant bien ce qu’on nous reproche pour le corriger », a-t-il écrit.

C’est dans ce contexte qu’une rencontre de tous les évêques du Cameroun s’est ouverte dimanche à Buea dans la région du sud-ouest et va être sanctionnée par une déclaration très attendue de la conférence épiscopale nationale du Cameroun.

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