APRNEWS : Les migraines sont-elles dues à un blocage dans la « tuyauterie » du cerveau ?
Des chercheurs de l’université de médecine de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis, auraient enfin trouvé la cause des migraines et une explication à la douleur ressentie par les personnes qui en souffrent.
Cette découverte capitale pourrait permettre d’enfin traiter efficacement les migraines et soulager ainsi les personnes qui en souffrent, parfois très régulièrement. En 2015, l’OMS estimait à près de 850 millions le nombre de personnes, dans le monde, ayant eu une migraine dans l’année.
Migraine : une protéine en cause
Selon les chercheurs de l’université de médecine de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis, c’est une protéine qui serait la cause de la douleur due à la migraine : le peptide relié au gène calcitonine (PRGC). Elle est l’un des médiateurs de la douleur et c’est en l’inhibant que l’on pourrait enfin mettre en place un traitement efficace contre la migraine.
Le docteur Kathleen M. Caron, à la tête du département de biologie cellulaire qui a dirigé cette étude explique : « Notre étude a mis en lumière l’importance du système lymphatique du cerveau dans la patio-physiologie de la douleur de la migraine. Nous avons découvert que la douleur liée à la migraine était influencée par des interactions altérées avec les cellules immunitaires et par le peptide relié au gène calcitonine (PRGC) qui empêchait le fluide cérébro-spinal de s’écouler par les vaisseaux lymphatiques méningés. »
Pour simplifier à l’extrême, la tuyauterie de notre cerveau serait déficiente quand on soufre de migraine et mieux connaître ce mécanisme nous permettrait de mieux le traiter.
La migraine, un mal qui touche principalement les femmes
Si il est difficile d’avoir des chiffres clairs sur le nombre de personnes touchées par la migraine, on sait qu’environ une femme sur 7 est concernée par ce mal. Deux à trois fois plus de femmes que d’hommes seraient touchées. C’est certainement parce que ce mal a longtemps considéré comme « un problème de femme » que si peu d’études ont été faites sur le sujet dans l’histoire et que les solutions médicamenteuses proposées à ce jour sont encore trop peu efficaces, puisqu’elles ont été testées en laboratoire sur des hommes.
Dans son communiqué, la docteur Kathleen M. Caron précise : « Comme les dysfonctionnements lymphatiques montrent une prévalence plus forte chez les femmes, il est tentant de spéculer sur le fait que les désordres neurologiques comme la migraine pourraient être gouvernés par des différences de genre dans la vascularité lymphatique méningée. Si c’est avéré, alors il serait préférable de centrer les nouvelles stratégies thérapeutes et études de traitements sur les femmes. »
Aprnews avec cosmopolitan.fr