aprnews: Les anciens premiers ministres lâchent Emmanuel Macron

Édouard Philippe appelle Emmanuel Macron à organiser une élection présidentielle anticipée, révélant une crise politique majeure

Sur RTL, Édouard Philippe a exposé son analyse sévère de la situation actuelle, évoquant un « affaissement de l’État » et un « jeu politique affligeant » ayant fragilisé les institutions. Selon lui, rester dans cette crise politique prolongée pendant encore 18 mois serait insoutenable pour le pays. Il appelle le président Macron à agir « de façon ordonnée et digne » en annonçant sa sortie par le biais d’élections anticipées, évitant ainsi un départ brutal et garantissant la continuité des institutions.

Gabriel Attal, autre ancien Premier ministre, a aussi marqué une distance claire avec Emmanuel Macron, confortant ce mouvement de désaveu interne. Dans un climat marqué par la démission surprise de Sébastien Lecornu et une Assemblée nationale fragmentée, la pression grandit sur le président sortant.

Historiquement, la vie politique française a souvent connu des épisodes de trahison et de ruptures entre dirigeants et leurs anciens collaborateurs, et ce nouveau chapitre s’inscrit dans cette tradition. Pour le politologue Philippe Raynaud, cette demande d’une présidentielle anticipée n’est qu’« un grand classique » dans la quête du pouvoir en politique, marquée par des désaccords et des affrontements internes au sommet de l’État.

Pour l’heure, Emmanuel Macron n’a pas réagi officiellement à cette demande, mais le débat sur la légitimité et la nécessité d’un tel scrutin anticipé occupe désormais une place centrale dans le débat public français.