APRNEWS: Le RHDP est critiqué par Johnny Patcheko, le transfuge démissionnaire.
Aujourd'hui, je me tiens devant vous avec un cœur lourd et des émotions mêlées, car j'ai pris la décision difficile de démissionner de mon poste de communicant pour le compte de notre cher parti. C’est un moment que je n'avais jamais envisagé, et je souhaite partager avec vous les raisons qui m'y ont conduit. Depuis le début, j'ai adhéré au Rhdp avec passion. J'ai cru en la vision du président de la république , et en notre capacité commune à faire la différence, et surtout j'ai eu une confiance totale et sans faille en notre régime. J’ai adhéré à ce parti restant fortement convaincu de pouvoir bâtir avec ses militants, un idéal de paix fondé sur les valeurs républicaines, sociologique et humaines.
« Démission de Johnny Patcheko – Un Appel à la Restauration des Valeurs au sein du RHDP »
Chers tous,
Aujourd’hui, je me présente devant vous avec un cœur lourd et des émotions mêlées, car j’ai pris la difficile décision de démissionner de mon poste de communicant au sein de notre cher parti. C’est un moment que je n’avais jamais anticipé, et je souhaite partager avec vous les raisons qui m’ont conduit à cette décision.
Depuis mes débuts, j’ai adhéré au RHDP avec passion. J’ai cru en la vision du président de la République et en notre capacité collective à faire une différence. J’ai eu une confiance totale et indéfectible en notre régime.
En rejoignant ce parti, j’étais convaincu que nous pourrions bâtir un idéal de paix basé sur des valeurs républicaines, sociologiques et humaines. Ces idéaux résonnent profondément en moi ; j’ai toujours aspiré à voir une Côte d’Ivoire prospère, inspirée par le modèle finlandais.
Ce pays qui m’a accueilli après avoir fui ma patrie durant la crise militaro-politique a été pour moi une source d’inspiration en matière de développement, de propreté, de sécurité et d’importance accordée à la vie humaine.
La Finlande a été ma boussole et l’élément déclencheur de mon engagement pour le bien-être collectif.
Cependant, aujourd’hui, je fais face à une réalité que je ne peux plus ignorer : au sein du parti, il est exigé de critiquer uniquement l’opposition et non le gouvernement en place. Même lorsque ces critiques sont constructives et objectives, elles ne doivent jamais être adressées au parti au pouvoir.
Au fil du temps, j’ai observé les dynamiques internes du RHDP. Malheureusement, j’ai constaté que certains cadres occupant des postes clés semblent éloignés des idéaux que nous prétendons défendre. J’ai été peiné de découvrir une culture marquée par la méchanceté profonde, les rivalités acerbes et les comportements destructeurs contraires aux valeurs qui m’ont motivé à rejoindre cette lutte.
Jusqu’à planifier ma mort par un guet-apens bien orchestré visant à effacer toute trace de mon existence ; c’est là le summum de l’ignominie.
Aujourd’hui, je me retrouve encore une fois en exil à cause des individus qui se présentent devant vos écrans télévisés tout en prônant des valeurs démocratiques et le vivre ensemble.
Je dois être franc : je ressens un profond désenchantement face à cette situation actuelle. Ce n’est pas le parti que je croyais servir. J’ai défendu le président Ouattara sans arrière-pensée ni tricherie ; je peux affirmer que je continue d’éprouver du respect pour lui car il demeure avant tout un être humain exceptionnel.
Néanmoins, je ne peux pas rester dans une structure où bienveillance et solidarité ont été remplacées par égoïsme et intérêts destructeurs. Je refuse d’être complice d’un système qui privilégie la mesquinerie au détriment du bien commun.
Cette décision n’a pas été facile car j’espérais qu’une solution serait trouvée durant cette année où j’ai gardé le silence.
Je tiens à remercier chacun d’entre vous pour les moments partagés, les luttes communes et les expériences inoubliables vécues ensemble. J’emporte avec moi des souvenirs précieux ainsi que des enseignements durables.
Je garde espoir qu’un jour ce parti retrouvera ses vertus originelles houphouëtistes et que nos idéaux collectifs guideront à nouveau ses actions futures. En attendant, je vous souhaite bonne continuation tout en gardant présent à l’esprit que mon passage dans votre parti n’était pas anodin ; cela m’a permis d’apprendre comment fonctionne réellement ce mouvement politique. J’apporte donc avec moi une nouvelle culture ainsi qu’une richesse nouvelle.
Merci à tous ! Au revoir et bonne continuation !
Johnny Patcheko
Le fils du peuple*
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