APRNEWS: « Le progrès de la nation passe par l’éducation et l’autonomisation des femmes. » Guillaume Soro

« 𝑪𝒉𝒆𝒓𝒔 𝒎𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒅𝒓𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒓𝒆𝒊𝒏𝒕,

Vous avez brillamment mis en exergue les progrès significatifs réalisés en faveur de la promotion de la femme au sein de GPS. Vous voudrez bien me permettre de partager ma vision de cette problématique du genre, qui dépasse les quotas et les statistiques, comme l’a si bien relevé Madame Anne-Marie Bonifon, car elle est au cœur de mon engagement politique.

Je tiens à dire que cet engagement et cette dévotion que j’ai et porte à la cause du genre féminin ne datent pas d’hier. J’ai toujours considéré que le progrès de la nation passe par l’éducation et la capacitation des femmes. Car, pour moi, 𝙚́𝙙𝙪𝙦𝙪𝙚𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚, 𝙘’𝙚𝙨𝙩 𝙚́𝙙𝙪𝙦𝙪𝙚𝙧 𝙖𝙫𝙖𝙣𝙩 𝙩𝙤𝙪𝙩 𝙚𝙩 𝙙’𝙖𝙗𝙤𝙧𝙙 𝙪𝙣𝙚 𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣.

Mon passage à la tête du gouvernement ivoirien en qualité de Premier ministre et ma mandature à la tête de l’Assemblée nationale témoignent de mon engagement à œuvrer pour l’égalité des sexes, aussi bien par des discours marquants que par des actions concrètes.

Comme vous le savez, l’ère étant visiblement à la mémoire sélective dans notre pays, vous me voyez contraint de vous inviter à vous rappeler avec moi mon discours délivré lors de la Journée internationale des droits de la femme, tenue à Gagnoa le 8 mars 2008. J’y avais, pour ceux qui peuvent encore s’en souvenir, avec des mots forts, affirmé la disposition du gouvernement à œuvrer dans le sens de l’égalité des sexes.

Il en a été de même pour mon discours lors de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale le 25 avril 2012 à Yamoussoukro.

À l’Assemblée nationale, outre l’attention accordée à la votation des lois sensibles et importantes, essentielles à la question du genre, j’ai été particulièrement fier de la mise en place du Caucus des femmes parlementaires en 2014.

Ces diverses actions témoignent de ma détermination à promouvoir une société plus équitable, où les femmes jouent un rôle important dans tous les secteurs.

Hélas, il est amer de constater que, malgré le poids des ans, les femmes de Côte d’Ivoire sont toujours confrontées à de nombreux défis dans l’accès à l’éducation, ce qui empêche leur représentation dans le secteur formel et les institutions nationales. Il nous incombe, et je le comprends bien, d’agir concrètement pour corriger ces déséquilibres.

C’est un impératif moral, social et économique que nous devons placer au cœur de notre action politique et sociale. Cela peut et doit changer. Et ce changement, je m’engage à le conduire avec vous.

Ma vision inclut dès lors la création d’infrastructures éducatives adéquates, offrant un meilleur environnement pour l’apprentissage, ainsi que des mesures incitatives pour encourager les jeunes filles à poursuivre des formations de haut niveau dans des domaines techniques et scientifiques, facilitant ainsi leur accès à des emplois du secteur formel.

Mon ambition est claire : refuser les stéréotypes qui confinent les jeunes filles aux métiers de coiffeuse, couturière, vendeuse, infirmière, secrétaire ou autres. 𝙅𝙚 𝙫𝙚𝙪𝙭 𝙛𝙤𝙧𝙜𝙚𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙫𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙜𝙚́𝙣𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚 𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙞𝙫𝙤𝙞𝙧𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚𝙨 𝙙𝙤𝙩𝙚́𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙢𝙥𝙚́𝙩𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙘𝙝𝙣𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙩𝙚𝙘𝙝𝙣𝙤𝙡𝙤𝙜𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙚𝙨, capables de bénéficier de financements et de transformer l’économie nationale en devenant des exemples dans leurs domaines respectifs.

Ces initiatives ne changeront pas seulement le destin individuel des femmes, mais transformeront durablement nos communautés. Une nation forte ne peut se bâtir si la moitié de sa population reste en marge des opportunités économiques. Avec courage, détermination et un leadership visionnaire, nous pouvons faire de nos filles et de nos femmes les moteurs d’une révolution ivoirienne qui inspirera le monde. »

𝑮𝒖𝒊𝒍𝒍𝒂𝒖𝒎𝒆 𝑲𝒊𝒈𝒃𝒂𝒇𝒐𝒓𝒊 𝑺𝒐𝒓𝒐