
APRNEWS: Le PPA-CI refuse la liste électorale provisoire
Le Parti des Peuples Africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI) a vivement critiqué la liste électorale provisoire récemment publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI), la qualifiant de biaisée et excluant injustement environ 3,5 millions d'électeurs. Le PPA-CI dénonce l'absence d'audit du fichier électoral, soulignant le manque de transparence dans le processus électoral en cours. De plus, le parti s'insurge contre l'absence du nom de Laurent Gbagbo sur la liste, qu'il interprète comme une manœuvre politique visant à affaiblir son camp. Face à ces défis, le PPA-CI suspend temporairement ses missions sur le terrain, envisage des actions de contestation et met en garde contre les risques de tensions politiques croissantes en Côte d'Ivoire. Il est crucial pour toutes les parties prenantes de garantir le respect des principes démocratiques pour assurer des élections libres et équitables à l'approche du scrutin présidentiel d'octobre 2025.
Le 18 mars 2025, lors d’une conférence de presse marquante, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a exprimé ses vives préoccupations concernant la liste électorale provisoire récemment publiée par la Commission Électorale Indépendante (CEI). Ce document, qui recense 8 761 348 électeurs, est perçu par le PPA-CI comme un reflet d’un processus électoral biaisé. Selon les responsables du parti, près de 3,5 millions d’électeurs seraient injustement exclus de cette liste, compromettant ainsi l’intégrité et la crédibilité du scrutin présidentiel prévu pour octobre 2025.
Le PPA-CI critique également le refus apparent de la CEI de procéder à un audit du fichier électoral. Cette décision contraste avec les pratiques observées dans d’autres pays africains tels que le Mali, le Bénin et le Sénégal où des audits ont été réalisés pour garantir la transparence des élections. Pour le PPA-CI, cette absence d’audit soulève des questions sur l’objectivité et l’équité du processus électoral en cours.
Un autre point crucial soulevé par le PPA-CI est l’absence du nom de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Les dirigeants du parti interprètent cela comme une « manœuvre politique » visant à affaiblir leur camp et à nuire aux chances de leur leader. Malgré ces défis apparents, le PPA-CI reste déterminé à soutenir la candidature de Gbagbo et appelle ses militants à se mobiliser pour faire face au contentieux électoral qui se profile.
En réponse à ce qu’ils qualifient de « confiscation du pouvoir », les dirigeants du PPA-CI ont annoncé une suspension temporaire de leurs missions sur le terrain. Ils envisagent également des actions de contestation qui incluent un dépôt massif de réclamations auprès des instances compétentes. Par ailleurs, ils interpellent l’opinion publique nationale et internationale sur les risques accrus de tensions politiques en Côte d’Ivoire si ces problèmes ne sont pas résolus rapidement.
Cette situation met en lumière les enjeux cruciaux auxquels fait face la Côte d’Ivoire alors qu’elle s’approche d’une élection présidentielle décisive. Les accusations portées par le PPA-CI soulignent non seulement des préoccupations relatives à l’inclusivité du processus électoral mais aussi aux droits démocratiques fondamentaux des citoyens ivoiriens. Dans ce contexte tendu, il sera essentiel pour toutes les parties prenantes — y compris les institutions étatiques et internationales — de veiller à ce que les principes démocratiques soient respectés afin d’assurer une élection libre et équitable.
Alors que nous nous dirigeons vers octobre 2025, il est impératif que tous les acteurs politiques travaillent ensemble pour apaiser les tensions existantes et promouvoir un climat propice au dialogue constructif. La démocratie ivoirienne repose sur la capacité des citoyens à participer pleinement au processus électoral sans crainte ni exclusion.