APRNEWS: Le Porno banni par le président burkinabé
Le président Ibrahim Traoré du Burkina Faso a récemment pris la décision d'interdire la p.o.r.n.o.g.r.a.p.h.i.e dans le pays afin de renforcer la régulation, de redéfinir l'identité nationale et de promouvoir le respect des valeurs culturelles. Cette mesure s'inscrit dans une initiative globale visant à mettre en avant le statut sacré de la femme et à encourager la discipline au sein de la société burkinabé.
L’initiative du président burkinabè Ibrahim Traoré d’interdire le porno s’inscrit effectivement dans une démarche de préservation des valeurs socioculturelles et de protection de la dignité humaine, en particulier celle des femmes.
La mesure de protection des mœurs vise à contrer la banalisation de la sexualité et l’exploitation du corps, perçues comme des menaces pour les normes sociales traditionnelles. En qualifiant la femme d' »être sacré », le gouvernement promeut une vision respectueuse qui s’oppose à sa marchandisation dans l’industrie pornographique. De plus, certains régimes autoritaires ou en transition lient la « décadence morale » à l’instabilité politique, justifiant ainsi un renforcement du contrôle pour des raisons de sécurité nationale.
Certains remettent en question les restrictions des libertés individuelles en considérant que l’État ne devrait pas dicter une moralité universelle, tandis que bloquer l’accès au contenu pornographique en ligne présente des défis techniques. Parallèlement, certains pays optent pour l’éducation sexuelle plutôt que la censure pour lutter contre les problèmes associés tels que la violence et l’addiction.
La décision de réguler les contenus « immoraux » en Afrique, suivie par des pays comme l’Ouganda, l’Égypte et le Maroc, est influencée par des facteurs tels que la religion (islam ou christianisme conservateur), la préservation de la souveraineté culturelle contre un « néocolonialisme moral » occidental, et la protection de la jeunesse face à l’influence de ces contenus.
« Une société qui ne protège pas ses valeurs finit par perdre son âme. »
Cette phrase, souvent reprise dans les discours conservateurs, résume l’idée que les lois doivent refléter l’éthique collective.
Le Burkina Faso cherche à protéger les femmes et la cohésion sociale, mais doit éviter l’hypocrisie envers d’autres formes d’exploitation et la répression excessive à travers une surveillance numérique intrusive. Il se questionne sur la promotion d’un modèle de société alternatif pour contrer les effets de la globalisation.