
APRNEWS: Le PDCI-RDA s’indigne face aux attaques xénophobes d’un ministre !
Le ministre délégué Serey Doh Célestin a suscité l'indignation en tenant des propos xénophobes à l'encontre du président du PDCI-RDA, Tidjane THIAM, insinuant qu'il n'était pas apte à diriger la Côte d'Ivoire en raison de ses origines sénégalaises. Cette attaque a choqué la population ivoirienne et les militants du PDCI-RDA. En tant que Secrétaire Exécutif du parti, YOHOU Dia Houphouet Augustin a vivement condamné ces insinuations, soulignant le danger de raviver les tensions identitaires passées. Il a appelé à la retenue face à cette tentative de détourner l'attention des enjeux électoraux à venir.
APOLOGIE DE LA XÉNOPHOBIE ET DE LA HAINE
Qui l’eût cru ?
C’est avec une grande stupéfaction, mêlée d’étonnement que j’ai vu aujourd’hui une vidéo, devenue virale montrant le ministre Serey Doh Célestin, ministre délégué auprès du ministre des transports chargé des affaires maritimes en meeting. Il déversait sa bile sur le président Tidjane THIAM, président du PDCI-RDA.
Dans ces envolées lyriques, dont la stupidité se disputait à la clownerie, le cadre du RHDP a osé traiter le leader de la première formation politique de l’opposition du pays d’être d’origine sénégalaise, né de père et de mère eux-mêmes Sénégalais et qui se ferait passer pour un parent du président Félix Houphouet-Boigny alors qu’il n’en est rien. Insinuant ainsi qu’il était disqualifié pour prétendre diriger la Côte d’Ivoire.
Des propos d’une extrême gravité ont provoqué une véritable onde de choc au sein de la population ivoirienne en général des militants du PDCI-RDA en particulier.
En ma qualité de Secrétaire Exécutif en charge de la mobilisation du PDCI-RDA, j’élève une vive protestation sur ces graves insinuations formulées par un membre du gouvernement.
Je les condamne avec la dernière énergie !!!
Cette dérive venant d’un haut cadre de l’administration ivoirienne, ressortissant de Bangolo et actuel président du Conseil Régional du Guemon est d’autant plus étonnant que la zone dont il est originaire a payé le plus lourd tribu de la crise militaro-politique qui a secoué notre pays de 2002 à 2011. Crise liée justement à la question identitaire.
Il est totalement incompréhensible que ce soit un fils de cette région qui veuille remettre le couvert en tenant ces graves propos.
A-t-il pensé aux conséquences que pourrait engendrer son acte ?
Ce ministre,, visiblement gagné par la panique de l’inexorable perte du pouvoir du RHDP qui s’annonce en octobre prochain, a oublié que le ministre-gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, M. Augustin THIAM, cadre du RHDP, par ailleurs Chef de la tribu Akouè de ladite localité est le frère aîné, né du même père et de la même mère que celui qu’il traite de Sénégalais. Peut-on manquer de lucidité à ce point à cause de la peur, ou dirais-je, de la phobie de perdre le pouvoir ?
Notre pays a vécu de difficiles moments liés à la question identitaire dont le principal auteur est l’actuel président de la République. Il est donc aberrant que ce soit l’un de ses proches collaborateurs qui veuille raviver les flammes de ces tristes moments qui ont commencé à s’éteindre peu à peu.
Cette attitude de ce cadre du RHDP est d’autant plus surprenante que ce soit ce parti qui est aujourd’hui le porte flambeau de la xénophobie, concept nocif qu’il dénonçait lorsqu’il était dans l’opposition.
En attendant que la direction du parti se prononce de façon officielle sur cette sortie qui pourrait mettre à mal la cohésion sociale en cette année électorale, j’appelle les militants et sympathisants du PDCI-RDA à garder leur calme et à ne céder à aucune provocation. Surtout face à cette énième manœuvre qui vise en réalité à détourner le peuple ivoirien de l’impératif de la tenue de la RLE 2025.
Honorable YOHOU Dia Houphouet Augustin
Député de la nation
Secrétaire Exécutif en charge de la mobilisation du PDCI-RDA
La déclaration du Député met en lumière une situation politique tendue en Côte d’Ivoire, marquée par des propos controversés tenus par un membre du gouvernement, Serey Doh Célestin, ministre délégué chargé des affaires maritimes. Ces propos, jugés xénophobes et discriminatoires, visent Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain), et ont suscité une vive réaction de la part des militants et sympathisants de ce parti, ainsi que de la population ivoirienne en général. Voici une analyse des enjeux et des implications de cette affaire :
Contexte et faits marquants
Propos controversés
Lors d’un meeting, Serey Doh Célestin a remis en question l’origine ivoirienne de Tidjane Thiam, affirmant que ce dernier serait d’origine sénégalaise et qu’il ne serait pas un parent du président Félix Houphouët-Boigny.
Ces insinuations visent à discréditer Tidjane Thiam en le présentant comme un « étranger » inapte à diriger la Côte d’Ivoire.
Réactions immédiates
Ces propos ont provoqué une onde de choc dans la population ivoirienne, en particulier parmi les militants du PDCI-RDA. Yohou Dia Houphouët Augustin, secrétaire exécutif en charge de la mobilisation du PDCI-RDA, a condamné fermement ces déclarations, les qualifiant de xénophobes et de divisives.
Contexte électoral
Ces déclarations interviennent dans un contexte électoral tendu, à l’approche des élections de 2025. Elles semblent refléter une stratégie du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) pour discréditer l’opposition et détourner l’attention des enjeux politiques majeurs.
Enjeux et implications
Question identitaire et xénophobie
La Côte d’Ivoire a connu des crises politiques majeures liées à la question de l’identité et de la nationalité, notamment pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Les propos de Serey Doh Célestin risquent de raviver ces tensions et de menacer la cohésion sociale.
Stratégie politique
Ces attaques personnelles contre Tidjane Thiam semblent être une tentative de délégitimer l’opposition en jouant sur des sentiments xénophobes. Cela reflète une panique au sein du RHDP face à la montée en puissance du PDCI-RDA et à la popularité croissante de Tidjane Thiam.
Double standard
Il est ironique que le RHDP, qui dénonçait autrefois la xénophobie lorsqu’il était dans l’opposition, soit aujourd’hui accusé de promouvoir ce même discours. Cela soulève des questions sur l’évolution des pratiques politiques en Côte d’Ivoire.
Risques pour la paix sociale
De tels propos, venant d’un membre du gouvernement, risquent d’exacerber les tensions ethniques et identitaires, surtout dans un contexte électoral déjà volatile. Cela pourrait entraîner des violences ou des divisions profondes au sein de la société ivoirienne.
Réactions et condamnations
Condamnation ferme du PDCI-RDA
Yohou Dia Houphouët Augustin a condamné ces propos avec la « dernière énergie » et appelé les militants du PDCI-RDA à rester calmes et à ne pas céder à la provocation. Il a également souligné l’importance de ne pas se laisser distraire par ces manœuvres et de se concentrer sur la préparation des élections de 2025.
Appel à la responsabilité
Il est essentiel que les dirigeants politiques, en particulier ceux au pouvoir, fassent preuve de responsabilité et évitent les discours incendiaires qui pourraient menacer la stabilité du pays.
Réaction officielle attendue
La direction du PDCI-RDA devrait se prononcer officiellement sur cette affaire, tandis que le gouvernement et le RHDP devraient clarifier leur position et prendre des mesures pour désamorcer la situation.
Perspectives
Nécessité d’un dialogue politique apaisé
Pour éviter une escalade des tensions, il est crucial que les acteurs politiques s’engagent dans un dialogue respectueux et évitent les attaques personnelles ou les discours xénophobes.
Renforcement de la cohésion sociale
Les leaders politiques et la société civile doivent travailler ensemble pour promouvoir l’unité nationale et rejeter tout discours qui menace la paix sociale.
Surveillance des discours politiques
Les médias, les organisations de la société civile et les institutions internationales doivent rester vigilants face à toute forme de discours de haine ou de xénophobie dans le débat politique.
Les propos de Serey Doh Célestin, bien que peut-être motivés par des considérations politiques, représentent une grave dérive dans le débat public en Côte d’Ivoire. Ils risquent de raviver des tensions identitaires et de menacer la cohésion sociale dans un contexte électoral déjà sensible. Il est impératif que les acteurs politiques fassent preuve de responsabilité et privilégient un dialogue respectueux pour préserver la paix et la stabilité du pays.
Décryptage de la rédaction par Delafosse François-Dominique