
APRNEWS: Le Classement 2025 des 250 plus grandes entreprises africaines dévoilé !
Selon le classement annuel d’African Business, les 250 premières entreprises cotées du continent atteignent une capitalisation de 564 milliards de dollars en 2025, en hausse par rapport à l’an passé. Mais la valorisation globale reste très inférieure aux niveaux d’avant 2015. En tête : le sud-africain Naspers, suivi d’autres géants des télécoms, banques et industries extractives.
Après plusieurs années de déclin, les 250 plus grandes entreprises cotées en Afrique enregistrent une reprise partielle en 2025. Selon le classement Africa’s Top 250 Companies publié par le magazine African Business, leur capitalisation boursière cumulée s’élève à 564 milliards de dollars à la fin mars. Ce chiffre marque une progression notable par rapport aux 503 milliards de 2024, mais reste bien inférieur au pic de 948 milliards atteint en 2015, avant que la conjoncture mondiale ne freine les marchés émergents.
Plusieurs facteurs expliquent cette stagnation prolongée : la volatilité des devises africaines, le retrait des investisseurs internationaux depuis la pandémie de Covid-19, les effets de la guerre en Ukraine et désormais une guerre commerciale globale entre grandes puissances. À cela s’ajoute le désengagement de certains groupes internationaux, qui ont choisi de se retirer des bourses africaines, pesant sur la capitalisation globale.
Naspers reste numéro un, malgré la volatilité
Le géant sud-africain Naspers domine encore le classement avec une capitalisation de 40,3 milliards de dollars, contre 31,9 milliards en 2024. Mais cette valeur reste bien loin des 104,2 milliards de 2021 ou des 80,8 milliards de 2023. Cette instabilité s’explique surtout par la fluctuation des actions de Tencent, le géant chinois du numérique coté à Hong Kong, dont Naspers détient 25 %. Bien que les activités de Naspers soient aujourd’hui marginales en Afrique du Sud, son influence demeure importante via des investissements dans la tech, les médias et les plateformes numériques.
Une reprise inégale selon les secteurs
Les premières places du classement sont toujours largement occupées par des entreprises sud-africaines, mais d’autres acteurs commencent à se démarquer, notamment au Nigeria, au Maroc et en Égypte. Les secteurs de la banque, des télécommunications et de la distribution ont relativement bien résisté aux turbulences économiques, tandis que les industries minières et énergétiques restent fragilisées par la baisse des prix mondiaux et les incertitudes politiques dans plusieurs pays producteurs.
On observe également une montée en puissance de groupes panafricains émergents, souvent moins connus du grand public, mais qui se distinguent par leur résilience locale et leur capacité à innoverdans des environnements difficiles.
Une croissance démographique sans effet de levier financier
Le classement 2025 rappelle l’écart entre le potentiel économique du continent – boosté par une démographie dynamique et une urbanisation rapide – et la valorisation réelle de ses entreprises. Le niveau de 564 milliards reste inférieur aux 597 milliards enregistrés en mars 2020, en pleine pandémie.
Pour combler cet écart, plusieurs leviers doivent être actionnés : renforcement de la confiance des investisseurs, amélioration de la gouvernance, intégration régionale des marchés boursiers, mais aussi meilleure rétention des grands groupes africains sur leurs places financières nationales.
Un classement révélateur des priorités futures
Le rapport d’African Business souligne que la visibilité internationale des entreprises africaines dépendra de leur capacité à s’adapter aux exigences du marché mondial tout en répondant aux besoins locaux. Dans un contexte où l’Afrique est souvent perçue comme un futur relais de croissance global, l’enjeu est de transformer les promesses économiques en capital réel.