APRNEWS: L’Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

APRNEWS: L’Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Le gouvernement travailliste annonce, ce jeudi 7 novembre, une loi pour restreindre l’accès aux plateformes du web social et protéger la santé mentale des plus jeunes. Sans s’étendre sur la faisabilité du projet, qui reporte la responsabilité sur les plateformes.

L’Australie est bien décidée à “soustraire les enfants aux réseaux sociaux”comme le gouvernement s’y était engagé “d’ici à la fin de l’année”, rapporte ABC, et son Premier ministre a précisé, ce jeudi 7 novembre, que l’interdiction concernerait “les enfants et les adolescents de moins de 16 ans”.

Selon Anthony Albanese, la nouvelle loi, soumise au Parlement ce mois-ci, n’autorisera aucune exception motivée par “le consentement des parents”,poursuit le réseau audiovisuel public australien.

Le gouvernement travailliste prévoit son entrée en vigueur “un an après” son adoption assortie d’un suivi, puisqu’il “s’agit d’une législation de premier plan au niveau mondial”, explique le Premier ministre. Qui ajoute :

“J’ai parlé à des milliers de parents, grands-parents, tantes et oncles qui, comme moi, sont très inquiets pour la sécurité en ligne de nos enfants.”

Canberra “prévoit de rendre les entreprises des réseaux sociaux responsables de l’application de l’interdiction, tandis que les enfants et leurs parents ne seront pas pénalisés s’ils l’enfreignent”, indique The Age.

Une interdiction inadaptée

Le problème, selon le quotidien de Melbourne, c’est que le gouvernement “n’a pas dévoilé les détails les plus importants”, comme “la technologie utilisée pour empêcher l’accès des enfants” ou “l’ampleur des sanctions prises à l’encontre des entreprises de médias sociaux qui enfreindraient les règles”.

Si l’opposition apporte son soutien à un texte “ferme”, certains observateurs font valoir qu’une interdiction n’est pas la stratégie la plus efficace pour défendre la santé mentale des enfants et des adolescents, note SBS.

Cette politique est “inadaptée”, estime ainsi Daniel Angus, directeur du Centre de recherche sur le numérique à l’université de technologie du Queensland. “Elle ne fonctionnera pas et risque même d’avoir l’effet inverse”, dit-il. Contrôler les activités en ligne est “extraordinairement difficile”, fait observer le chercheur.

Aux plateformes d’agir

Le Premier ministre soutient “que, en légiférant sur l’interdiction, la responsabilité de restreindre l’accès aux enfants incombe aux plateformes en ligne, sans mettre la pression sur les familles”, souligne le média public australien. Les plateformes devront se charger de faire appliquer l’interdiction, a fait savoir la ministre des Communications, Michelle Rowland. Instagram, TikTok, Facebook, X et “probablement” YouTube sont visés.

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