APRNEWS: L’art de l’accord de Trump avec Israël Il a une foi messianique en ses pouvoirs de négociation
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué qu’il avait parlé avec le président élu américain à trois reprises.
Aujourd’hui, il peut être tentant de penser que tous les enjeux politiques tournent autour de l’État d’Israël. Cependant, la défaite de Kamala Harris face à Donald Trump montre que se concentrer sur un seul facteur ne suffit pas à expliquer le résultat. Si les chocs liés à l’environnement post-7 octobre et l’incapacité des institutions libérales à gérer leurs extrémistes ont poussé un nombre record de Juifs à soutenir un républicain, Trump a en fait progressé dans presque tous les groupes démographiques par rapport à 2020 et semble prêt à remporter une majorité absolue des voix populaires. Dans les sondages, les électeurs classaient la guerre à Gaza comme une préoccupation secondaire, voire tertiaire.
Néanmoins, le conflit au Moyen-Orient reflète bien les faiblesses de la campagne de Harris et de l’administration Biden. Depuis les attaques du 7 octobre, le président Joe Biden a mené une politique étrangère incohérente, essayant de plaire à une coalition démocrate divisée entre partisans et critiques d’Israël. Cette élite de politique étrangère adopte parfois une posture conciliante vis-à-vis du Qatar, de l’Iran, et de l’islam politique. Les transferts d’armes à Israël ont été autorisés puis ralentis, et l’administration s’est opposée publiquement à certaines actions israéliennes — comme la saisie de la frontière entre Gaza et l’Égypte ou une invasion au sud du Liban — avant de finalement les accepter. Biden a également investi beaucoup de temps pour un accord de libération d’otages et un cessez-le-feu à Gaza, mais sans pression efficace sur l’Égypte, le Qatar ou le Hamas pour obtenir des résultats. La politique de Biden au Moyen-Orient semble avoir culminé avec l’autorisation d’une réponse israélienne aux missiles iraniens, mais seulement à condition qu’Israël ne touche pas aux sites nucléaires iraniens.
Harris, de son côté, n’a jamais clairement exprimé sa position sur le conflit au Moyen-Orient. Elle a rencontré des militants anti-interventionnistes, laissant entendre qu’elle prendrait en compte leurs demandes d’un embargo sur les armes à destination d’Israël. Il reste flou si cela reflétait de l’opportunisme électoral ou ses convictions. Harris a abordé les souffrances des Gazaouis et le droit d’Israël à se défendre, mais sans discuter des intérêts stratégiques de l’Amérique dans une victoire israélienne contre les forces soutenues par l’Iran. Elle a désigné l’Iran comme la principale menace pour les États-Unis en fin de campagne, mais son conseiller Philip Gordon, partisan d’une détente avec l’Iran et co-architecte de l’accord nucléaire de 2015, montre une ligne divergente. Harris n’a donc ni soutenu ni rejeté explicitement les politiques de Biden après le 7 octobre, s’en tenant à des déclarations vagues qui manquaient de vision et de but stratégique clairs.
Trump Vs Netanyahou ..Les confidences
Ces derniers jours, j’ai eu trois conversations avec le président élu des États-Unis Donald Trump, nous avons eu de très bons et importants pourparlers. Ces négociations ont visé à renforcer encore l’alliance forte entre Israël et les États-Unis. Nos positions convergent quant à la menace iranienne et les risques qu’il [Téhéran] pose,
est-il dit dans un message vidéo de M. Netanyahou diffusé par sa chancellerie.
Une Alliance Stratégique*L’alliance entre Donald Trump, ancien président des États-Unis, et Benjamin Netanyahu, ancien Premier ministre israélien, a marqué un tournant dans les relations internationales au cours de la dernière décennie. Voici trois points clés qui illustrent cette collaboration.
*1. La Reconnaissance de Jérusalem :* En 2017, Trump a pris la décision controversée de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, déplaçant ainsi l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Cette décision a été saluée par Netanyahu comme une victoire majeure, renforçant le lien entre les deux dirigeants et consolidant le soutien des évangéliques américains à Israël.
*2. Les Accords d’Abraham :* Sous l’administration Trump, les Accords d’Abraham ont été signés, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn. Netanyahu a joué un rôle central dans ces négociations, et cette initiative a été perçue comme un succès diplomatique, renforçant la position d’Israël au Moyen-Orient.
*3. La Position sur l’Iran :* Trump et Netanyahu ont partagé une vision commune sur la menace posée par l’Iran. Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, tandis que Netanyahu a soutenu cette décision, appelant à une pression maximale sur Téhéran. Cette approche a renforcé leur coopération en matière de défense et de renseignement.
En somme, l’alliance entre Trump et Netanyahu a été marquée par des décisions audacieuses et une vision stratégique commune, redéfinissant les dynamiques au Moyen-Orient.