APRNEWS: L’activiste Souleymane Koné sera extradé

APRNEWS: L’activiste Souleymane Koné sera extradé

À l’heure où la technologie et les réseaux sociaux redéfinissent la manière dont les individus s’expriment et s’organisent, les cyberactivistes africains se retrouvent dans une position ambivalente. D’un côté, ils bénéficient d’une plateforme pour faire entendre leur voix ; de l’autre, ils exposent leur sécurité personnelle à des risques considérables. La situation de Souleymane Koné, connu sous le pseudonyme de « Souleymane Gbagbo Koné », illustre parfaitement cette vulnérabilité.

À l’ère numérique, les cyberactivistes africains face à des risques considérables

L’activiste Koné Souleymane Gbagbo face à l’extradition – Un procès à enjeux

Souleymane Koné dit Gbagbo Koné qui est un résident irrégulier en France, avons-nous appris, serait actuellement détenu au centre de rétention administrative (CRA), situé au 48, avenue de l’école de Joinville, 75012, à Paris. De ce centre de détention, il pourrait être rapatrié en Côte d’Ivoire, croit savoir  un activiste pro-Ouattara, dans une brève vidéo  qu’il a diffusée, ce vendredi matin, sur le réseau social Tik Tok.  « J’ai appelé au lieu où il est détenu, on m’a répondu qu’il a été arrêté parce qu’il est sans papiers et qu’il sera rapatrié en Côte d’Ivoire d’ici trois jours », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « Toi, Souleymane Gbagbo, tu vas aller à Abidjan répondre de ce que tu disais sur le président Ouattara et la France sur Facebook ».

Le 5 mars 2025, la communauté internationale a tourné son attention vers Paris, où se tenait le procès en appel de Koné Souleymane Gbagbo, un activiste politique ivoirien connu pour ses critiques virulentes du régime en place. Ce dernier s’est vu récemment refuser sa demande de libération, ce qui a conduit ses avocats à négocier son lieu d’extradition.

Il a donné son accord pour partir de France. Il aurait eu la possibilité de quitter la France de sa propre initiative et de décider de sa destination. Son avocat a montré un billet d’avion Paris-Bamako qu’il avait acheté.

Souleymane Gbagbo, figure emblématique du militantisme sur les réseaux sociaux et membre actif du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), incarne le combat pour la liberté d’expression en Afrique. Son slogan emblématique « bonsoir camarades peuples d’Afrique » résonne auprès de nombreux jeunes Ivoiriens et africains désireux de changement. Cependant, cette notoriété lui a également valu des ennuis judiciaires et politiques.

Lors de l’audience du 5 mars, son avocat a plaidé pour que l’extradition de Gbagbo se fasse vers Bamako, au Mali. Cette demande repose sur des préoccupations quant aux conditions dans lesquelles des opposants politiques ont été extradés par le passé. L’avocat a cité le cas tragique de Steve Biko, un militant ivoirien dont l’extradition depuis la Mauritanie s’est soldée par une brutalité inacceptable. Il craint que Gbagbo ne subisse un sort similaire s’il est renvoyé en Côte d’Ivoire.

Les implications de cette affaire sont considérables non seulement pour Souleymane Gbagbo mais aussi pour l’ensemble des activistes africains qui osent défier les autorités. La question demeure : jusqu’où peut-on aller dans la défense de la liberté d’expression sans risquer sa propre sécurité ?

Alors que les discussions autour du lieu d’extradition se poursuivent, il est essentiel que les acteurs internationaux surveillent attentivement cette situation afin d’assurer que les droits fondamentaux de tous les citoyens soient respectés. Le cas de Koné Souleymane Gbagbo n’est pas qu’une simple affaire judiciaire ; il symbolise le combat plus large pour la démocratie et la justice en Afrique.

Les risques auxquels sont confrontés ces acteurs sont exacerbés par le climat politique tendu en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains. Les actions répressives visant à museler la dissidence peuvent aller jusqu’à l’interdiction de certaines plateformes numériques ou au blocage de contenus jugés subversifs. Ainsi, alors que Souleymane Koné continue de mobiliser ses compatriotes autour de ses idées progressistes, il doit naviguer avec prudence dans un environnement hostile.

L’histoire récente a montré que certains cyberactivistes ont été emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions sur Internet. Cela soulève une question cruciale : comment concilier l’usage des outils numériques pour promouvoir la démocratie avec la nécessité de protéger ceux qui osent défier le statu quo ? La réponse réside probablement dans une sensibilisation accrue aux droits numériques et un soutien international renforcé pour garantir que ces voix ne soient pas étouffées.

Le parcours de Souleymane Gbagbo Koné met en lumière non seulement le potentiel transformateur du militantisme numérique en Afrique mais aussi les dangers qui guettent ceux qui choisissent de s’y engager. À l’ère numérique, la lutte pour la liberté d’expression est plus essentielle que jamais, mais elle nécessite également une vigilance constante face aux menaces qui pèsent sur ceux qui cherchent à défendre leurs droits et ceux de leurs concitoyens.

A u dernière nouvelle GBAGBO KONÉ demeure détenu à la CRA, le juge accorde un délai de 6 jours à l’ambassade de Côte-d’Ivoire en France pour soumettre les documents nécessaires en vue de son extradition vers la Côte d’Ivoire.

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