
APRNEWS: L’Abbé Norbert Éric Abékan met en garde – Refuser la révision de la liste électorale, un danger imminent pour la Côte d’Ivoire !
L'Abbé Norbert Éric Abekan exprime sa préoccupation face au refus de Coulibaly Kuibiert de permettre la révision de la liste électorale, soulignant l'importance de l'intérêt général et de la coopération pour le bien de tous. Il met en garde contre les conséquences potentiellement explosives de l'obstination et fait référence à des messages antérieurs des évêques appelant à la prudence dans le discours politique. Abekan a tenté d'alerter les dirigeants politiques sur les risques de refus de reconnaître une défaite électorale, soulignant les conséquences tragiques qui peuvent découler du non-respect de la volonté populaire.
L’ABBÉ NORBERT ÉRIC ABEKAN SUR LE REFUS DE COULIBALY KUIBIERT DE FAIRE LA RÉVISION DE LA LISTE ÉLECTORALE :
« On a l’impression que chacun l.utte pour son camp . On ne voit pas l’intérêt général .
L’intérêt général : « c’est de dire je suis au service d’un pays pour tout le monde. »
Quand les évêques parlent de la Révision de la liste électorale, c’est pour le bien de tous.
Il faudrait que ceux qui sont en face acceptent la révision de la liste électorale . C’est important . Parce-que c’est comme une b.ombe à retardement. C’est pareil pour le pro.blème du foncier… Si nous aimons vraiment ce pays . Nul n’a le monopole de la vérité .
(…) En 2010-2011 , les évêques avaient écrit un message important intitulée : les chrétiens face à la politique . Et dans cette lettre, il s’adressaient aux h.ommes et f.emmes des médias, de l’éducation,aux habitants de la Côte d’Ivoire, aux jeunes, à tout le monde.
Ils disaient qu’il y’a trop de discours b.elliqueux et de faire très attention. Mais toutes ces personnes n’ont pas écouté . J’ai cherché à rencontrer tout le monde .
J’ai rencontré le président LAURENT GBAGBO, à qui j’ai demandé s’il perdait les élections, est-ce qu’il allait accepter de reconnaître cette d.éfaite ?
J’ai posé la même question au Président ALASSANE OUATTARA . Comme pour prévenir .
Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Nous avons tous vu avec officiellement 3000 m.orts.»
Dans un contexte politique ivoirien marqué par des tensions persistantes, l’abbé Norbert Éric Abekan a récemment exprimé ses préoccupations concernant le refus de Coulibaly Kuibiert de procéder à la révision de la liste électorale. Selon lui, cette situation révèle une lutte d’intérêts personnels au détriment du bien commun, un phénomène qu’il juge inquiétant pour l’avenir du pays.
L’abbé Abekan souligne que l’intérêt général devrait primer sur les ambitions partisanes. « On a l’impression que chacun lutte pour son camp. On ne voit pas l’intérêt général », déclare-t-il. Pour lui, le véritable service à la nation consiste à œuvrer pour le bien-être de tous les citoyens, sans distinction. La révision de la liste électorale n’est pas seulement une question administrative ; c’est une nécessité démocratique qui garantit des élections transparentes et justes.
Il rappelle également que les évêques, dans leur mission pastorale, ont toujours plaidé en faveur du bien commun. Leur appel à la révision de la liste électorale s’inscrit dans cette démarche altruiste. L’abbé Abekan évoque même le danger d’une situation non résolue : « C’est comme une bombe à retardement », avertit-il. Il compare ce problème aux enjeux fonciers qui continuent d’affecter le tissu social et économique du pays.
En se remémorant les événements tragiques de 2010-2011, l’abbé Abekan souligne l’urgence d’écouter les appels à la paix et au dialogue lancés par les leaders religieux. Dans leur message intitulé « Les chrétiens face à la politique », les évêques avaient mis en garde contre un climat de discours belliqueux qui pourrait conduire à des conséquences désastreuses. Malheureusement, ces avertissements semblent avoir été ignorés, entraînant une escalade des violences qui ont coûté la vie à près de 3 000 personnes.
L’abbé Abekan se souvient avoir tenté d’initier un dialogue avec les principaux acteurs politiques de l’époque — notamment Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara — pour discuter des conséquences potentielles d’une élection contestée. Son souci était clair : prévenir avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant, malgré ces efforts préventifs, le pays a connu des bouleversements tragiques.
Aujourd’hui encore, il appelle ceux qui sont en position de pouvoir à accepter la révision de la liste électorale comme un acte essentiel pour garantir une démocratie saine et inclusive en Côte d’Ivoire. « Si nous aimons vraiment ce pays, nul n’a le monopole de la vérité », conclut-il avec conviction.
À travers ses propos éclairants et sa vision tournée vers le collectif plutôt que vers l’individuel, l’abbé Norbert Éric Abekan invite chaque Ivoirien à réfléchir sur son rôle dans cette quête d’unité nationale et sur l’importance cruciale du respect des principes démocratiques fondamentaux pour assurer un avenir pacifique et prospère pour tous.
La rédaction