
APRNEWS: La gestion du ramassage des ordures ménagères à Tiassalé – « ll est crucial qu’elles connaissent la vérité »
La gestion du ramassage des ordures ménagères à Tiassalé soulève des questions cruciales quant à l'utilisation des fonds publics et à la responsabilité des organismes chargés de cette mission. Malgré les contributions financières des habitants de la commune, le service n'est pas correctement assuré, suscitant ainsi des préoccupations légitimes. Examinons de plus près la répartition des fonds et les défis rencontrés dans ce domaine.
Ramassage des ordures ménagères.
I. Lorsqu’un habitant de Tiassalé, propriétaire d’un bien immobilier, s’acquitte de son impôt foncier, par exemple de 100 000 francs, voici la répartition des fonds :
1. 25% pour l’État
2. 35% pour la Mairie de Tiassalé
3. 40% pour l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED)
Ces 40% reversés à l’ANAGED sont censés financer le ramassage des ordures ménagères à Tiassalé et leur transport vers une décharge, que l’ANAGED est tenue de créer si la mairie lui met à disposition un site.
II. Lorsqu’un habitant de Tiassalé paye la taxe de 2 000 F sur leur facture d’électricité, qui varie selon la consommation et est désignée comme « taxe rémunératoire pour l’enlèvement des ordures », cet argent est répartit comme suit :
1. 0 F pour la Mairie de Tiassalé
2. 2 000 F pour l’ANAGED
Ces 2 000 F devraient permettre de garantir l’enlèvement des ordures ménagères à Tiassalé.
Résultat : En dépit des impôts et des redevances payés par les habitants de Tiassalé, l’ANAGED ne procède pas au ramassage des ordures dans la commune.
Cela constitue, en droit, un abus de confiance. Prendre de l’argent pour un service qui, finalement, n’est pas fourni, sans restituer les fonds, équivaut à une violation de la confiance accordée.
Depuis 2023, la loi relative au nouveau code de l’environnement en Côte d’Ivoire, dans ses articles 36 et 41, impose aux maires de procéder au ramassage des ordures ménagères et de créer obligatoirement une ou plusieurs décharges contrôlées.
Cependant, les fonds destinés à cette tâche continuent d’être alloués à l’ANAGED, et non aux maires, ce qui entrave les efforts pour rendre les villes propres.
Les populations, à juste titre, se tournent vers leurs élus lorsque les communes sont sales. Il est crucial qu’elles connaissent la vérité.
ASSALE TIEMOKO ANTOINE
DÉPUTÉ DE LA NATION.
assale@adci.info
Lorsqu’un habitant de Tiassalé s’acquitte de son impôt foncier, une partie des fonds est destinée à l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) pour financer le ramassage des ordures. Cependant, malgré ces ressources allouées, le service n’est pas efficacement assuré, ce qui soulève des questions sur la transparence et l’efficacité de l’ANAGED.
De plus, la taxe spécifique prélevée sur les factures d’électricité pour l’enlèvement des ordures devrait garantir ce service essentiel aux habitants. Malheureusement, ces fonds ne semblent pas être utilisés à bon escient, laissant la commune dans un état de saleté préoccupant.
La législation en vigueur impose pourtant aux maires la responsabilité du ramassage des ordures et de la gestion des décharges contrôlées. Malgré cela, les obstacles persistants liés à l’allocation des fonds entravent la mise en œuvre de mesures efficaces pour maintenir la propreté de la ville.
La gestion du ramassage des ordures ménagères à Tiassalé soulève des inquiétudes légitimes quant à l’utilisation des fonds publics et à l’efficacité des organismes impliqués. Il est impératif que les autorités concernées prennent des mesures pour garantir que les contributions des citoyens soient utilisées de manière transparente et efficace pour assurer un environnement sain et propre pour tous. Les habitants de Tiassalé méritent un service de qualité et une gestion responsable de leurs déchets, et il est essentiel que les engagements pris envers eux soient respectés.