
APRNEWS : La Côte d’Ivoire et l’obsolescence de l’Article 48 – Un avenir à préserver
La candidature de Thiam pour un poste clé en Côte d'Ivoire suscite des débats en raison de l'article 48 de la Constitution, qui régit les conditions d'éligibilité et est considéré obsolète. La diaspora ivoirienne, importante mais confrontée à des difficultés pour prouver sa nationalité, pourrait être particulièrement affectée par ce texte. Refuser la candidature de Thiam sur cette base serait non seulement une erreur politique, mais aussi un signe de gouvernance déconnectée des réalités sociopolitiques du pays. Il est crucial que les décideurs politiques réforment l'article 48 pour permettre une participation inclusive de tous les Ivoiriens à la vie politique et favoriser le développement national.
La candidature de Thiam pour un poste clé dans la politique ivoirienne suscite des débats passionnés, notamment en raison de l’application de l’article 48 de la Constitution. Les conditions d’éligibilité, sont devenues un point de friction dans le paysage politique actuel. Rejeter une candidature sur cette base pourrait avoir des conséquences regrettables pour la Côte d’Ivoire.
L’article 48 stipule que toute personne souhaitant se porter candidate doit répondre à certaines conditions, dont la nationalité ivoirienne. Toutefois, il est largement reconnu que cet article est obsolète. Depuis des années, des voix s’élèvent pour dénoncer son inadaptation aux réalités contemporaines. La diaspora ivoirienne représente une part significative de la population, et selon certaines estimations, près de 80 % d’entre eux ne possèdent pas les documents nécessaires pour prouver leur nationalité ivoirienne.
Refuser la candidature de Thiam sur la base d’un texte qui ne reflète plus les aspirations du pays serait non seulement une erreur politique, mais également un signe inquiétant d’une gouvernance qui ne prend pas en compte les évolutions sociopolitiques. La Côte d’Ivoire a besoin d’un leadership inclusif qui valorise toutes ses composantes et qui reconnaît le rôle crucial que joue sa diaspora dans le développement économique et social du pays.
En outre, ce rejet pourrait également exacerber les tensions au sein de la société ivoirienne. Une telle décision risquerait d’aggraver le sentiment d’exclusion parmi ceux qui se considèrent comme Ivoiriens mais qui n’ont pas pu obtenir les papiers requis à cause des complexités administratives ou des circonstances personnelles.
Il est impératif que les décideurs politiques reconsidèrent l’application rigide de l’article 48 et envisagent plutôt une réforme qui permette à tous les Ivoiriens, où qu’ils soient dans le monde, de participer pleinement à la vie politique du pays. L’avenir de la Côte d’Ivoire dépendra en grande partie de sa capacité à évoluer avec son temps et à embrasser toutes ses diversités.
il serait véritablement regrettable que la nation ivoirienne fasse face à un tel déclin simplement parce qu’elle s’accroche à un article obsolète. Pour construire un avenir meilleur et plus inclusif pour tous les Ivoiriens, il est essentiel d’adapter nos lois aux réalités actuelles et aux aspirations légitimes de notre peuple.
Un ex-premier ministre ivoirien et ministres – La question de la double nationalité
La question de la double nationalité en Côte d’Ivoire suscite des débats passionnés, notamment en ce qui concerne les figures politiques influentes. L’ex-premier ministre ivoirien, dont le nom a circulé dans les consulats pour sa double nationalité, soulève des interrogations sur la légalité et l’intégrité des institutions ivoiriennes.
Conformément à l’article 48 de la Constitution ivoirienne, « un Ivoirien majeur qui acquiert une autre nationalité perd la nationalité ivoirienne. » Cette disposition vise à garantir que ceux qui occupent des postes clés au sein du gouvernement soient pleinement engagés envers leur pays. Cependant, plusieurs ministres actuels ou anciens semblent contredire cette règle, créant ainsi un flou juridique.
Le phénomène de la double nationalité n’est pas nouveau en Afrique et est souvent perçu comme un atout pour favoriser les échanges culturels et économiques. Toutefois, dans le contexte politique ivoirien, il pose des questions sur la loyauté nationale et le risque de conflits d’intérêts. La présence d’individus avec une double nationalité dans les hautes sphères du pouvoir peut engendrer une méfiance parmi les citoyens envers leurs dirigeants.
La situation actuelle appelle à une réflexion approfondie sur l’application des lois existantes. Les autorités doivent clarifier leur position concernant ces cas particuliers afin d’assurer une gouvernance transparente et responsable. Une révision éventuelle de l’article 48 pourrait également être envisagée pour mieux s’adapter aux réalités contemporaines tout en préservant l’intégrité nationale.
Le débat sur la double nationalité en Côte d’Ivoire ne se limite pas seulement à des questions légales mais touche également à des enjeux identitaires et politiques cruciaux. Il est essentiel que les dirigeants prennent conscience de ces défis pour renforcer la confiance entre le peuple et ses représentants.