APRNEWS: « Je ne retournerai plus au PDCI-RDA… C’est même moi qui ai proposé de payer pour rejoindre le RHDP. »

APRNEWS: « Je ne retournerai plus au PDCI-RDA… C’est même moi qui ai proposé de payer pour rejoindre le RHDP. »

Essis explique sa transition du PDCI-RDA au RHDP en soulignant qu'il reste fidèle à l'idéologie houphouëtiste. Il justifie sa décision en évoquant son malaise au sein du PDCI et son admiration pour le leadership du Président Ouattara. Il mentionne avoir proposé de payer pour rejoindre le RHDP par intérêt pour le parti. Il clarifie des rumeurs circulant sur ses motivations, affirmant qu'il ne cherche pas de nomination mais désire simplement travailler en tant que politicien passionné, et qu'il ne prévoit pas de retourner au PDCI.

« Pourquoi avoir abandonné mes amis du PDCI-RDA ? Je ne le vois pas comme cela. Le choix que j’ai fait ne devrait pas choquer, car je reste dans la famille houphouëtiste. Si j’étais allé au PPA-CI ou dans un autre parti politique d’une idéologie différente, là, oui, cela aurait pu surprendre.
Mais si on veut aller en profondeur : lorsqu’on ne se sent plus à l’aise dans une famille politique, il est malsain d’y rester et de freiner son évolution. À un moment donné, je ne me suis plus senti à l’aise. Et plutôt que de rester pour contester de l’intérieur, j’ai pris un moment de réflexion et je me suis dit : ‘Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe dans l’autre famille houphouëtiste ?’ Et le peu que j’ai vu en quelques jours m’a impressionné… Notamment le leadership du Président Ouattara. Je me suis alors demandé pourquoi je n’avais pas pris cette décision plus tôt. D’autant que depuis 2019, j’étais approché par ce parti, à travers feu mon aîné, le Premier ministre Hamed Bakayoko, qui a insisté jusqu’à son départ. Et ensuite, il y a eu une continuité dans ce rapprochement.
Avec l’arrivée du nouveau président du PDCI, j’ai observé, j’ai pris du recul, et j’ai fait mon choix.
Qu’est-ce qu’on m’a proposé au RHDP ? Vous serez surpris : c’est moi-même qui ai proposé de payer pour y entrer, tellement j’avais envie de découvrir ce parti. Le jour où j’ai rencontré le ministre Bacongo, alors qu’on me demandait mes conditions, j’ai plaisanté en lui disant : ‘Monsieur le ministre, je suis même prêt à payer pour venir avec vous !’ C’est pour dire que je n’avais aucune exigence particulière.
Les rumeurs tombent d’elles-mêmes quand elles ne reposent sur rien de concret. Beaucoup de choses circulent sur les réseaux sociaux. Certains disent que j’aurais déclaré : “J’ai 56 ans, huit enfants, je ne veux pas rester dans l’opposition jusqu’à 70 ans.”
Mais les choses se sont passées en deux temps : d’abord la déclaration de mon adhésion au RHDP, puis la séance de questions-réponses. Dans la première partie, j’ai dit exactement ceci : “Au PDCI, même les gens de plus de 50 ans étaient considérés comme des enfants. Par exemple, moi, j’ai 56 ans, huit enfants, et pourtant je suis pris pour un jeune.” Point final.
Ensuite, pendant les échanges avec les journalistes, l’un d’eux m’a demandé quels reproches je faisais au PDCI. J’ai répondu qu’à mon avis, le PDCI souffrait d’une faiblesse en matière de communication politique. Et j’ai ajouté : “J’ai 56 ans, je n’ai pas envie de rester jusqu’à 70 ans dans l’opposition.”
Les gens ont mélangé ces deux moments pour créer une version tronquée qui circule sur les réseaux. Je défie quiconque de me montrer une vidéo dans laquelle je dis ce qui est prétendu.
Je ne cherche pas une nomination. J’ai simplement besoin de travailler, car je suis un politicien passionné.
Quand j’ai quitté le PDCI pour le RHDP, c’était pour y rester. Je ne retournerai plus au PDCI. »

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