APRNEWS: « J’ai perdu deux compagnons » Le témoignage émouvant de Zié Abibata

APRNEWS: « J’ai perdu deux compagnons » Le témoignage émouvant de Zié Abibata

À l'âge de 23 ans, j'ai épousé un sergent-chef de l'armée qui a été promu lieutenant. Malheureusement, il est décédé subitement à Abidjan. Après sa mort, j'ai rencontré un homme avec qui j'ai eu une fille, mais il est également décédé après quatre ans de vie commune. Ayant vécu ces deux pertes, j'ai dû reconstruire ma vie avec mes enfants, jonglant entre la vie de famille et une activité commerciale.

Zié Abibata, une femme au destin marqué par la perte et le courage, partage son histoire poignante de la perte de deux compagnons dans des circonstances tragiques. Son récit souligne les épreuves auxquelles elle a dû faire face et la force qu’elle a trouvée pour surmonter ces moments difficiles.

La vie de Zié Abibata a été marquée par des événements tragiques qui ont façonné son parcours. La perte de ses deux compagnons, chacun dans des circonstances différentes, a bouleversé sa vie de manière profonde. Son récit souligne la résilience et la détermination dont elle a fait preuve pour surmonter ces épreuves déchirantes.  Plongeons dans l’histoire émouvante de Zié Abibata et découvrons les leçons de vie qu’elle a tirées de ces expériences.

Le récit de Zié Abibata

« Je me suis mariée assez tôt, à l’âge de 23 ans. Mon premier mari était sergent-chef, puis il a été promu lieutenant. Il a été affecté à San-Pedro pendant trois ans, et j’allais souvent lui rendre visite. Lorsqu’il a été muté à Abidjan, il devait prendre ses fonctions la semaine même de son affectation, mais il est décédé le week-end précédent.
Ce jour-là, nous étions à la maison. Il m’a dit qu’il voulait manger du poisson. Une fois le repas prêt, il n’a même pas pu en profiter. Il était allongé sur le divan, regardant la télévision, pendant que j’étais à la cuisine. Lorsque je suis venue dresser la table, j’ai remarqué qu’il était inerte. En le touchant, j’ai senti que son corps était anormalement chaud. Paniquée, je suis allée chercher une serviette mouillée pour le rafraîchir, tout en demandant à notre servante d’appeler son ami et frère. Lorsqu’il est arrivé, nous avons transporté mon mari à l’hôpital.
Sur le trajet, il avait du mal à respirer. Une fois à l’hôpital, on nous a dit qu’il y avait un problème d’oxygène et qu’il fallait aller ailleurs. Malheureusement, la situation était similaire dans un autre établissement, et nous avons finalement été orientés vers la PISAM. Là-bas, son état semblait s’améliorer après qu’on nous ait informés qu’il souffrait d’une infection pulmonaire.
La nuit où il devait être libéré, j’étais à ses côtés. Il m’a dit qu’il avait froid, alors j’ai éteint le climatiseur. En me retournant vers lui, j’ai remarqué que sa tête était inclinée. Ne comprenant pas la gravité de la situation, je me suis dit qu’il s’était simplement endormi. À l’époque, je venais d’avoir 30 ans et je manquais d’expérience face à ce genre de situation. J’ai alors appelé le personnel médical, qui m’a demandé de sortir. Quelques minutes plus tard, on m’a annoncé qu’il était parti. Avant son décès, j’avais fait un rêve où nous nous amusions et riions ensemble… J’ai eu deux enfants avec lui.
Après sa disparition, je suis retournée vivre en famille. Ce n’était pas évident, car la cohabitation avec mes enfants était compliquée. J’ai alors essayé de me reconstruire et ai fini par louer un studio où je vivais seule avec eux. J’exerçais une activité commerciale pour subvenir à leurs besoins.
C’est ainsi que j’ai rencontré le père de ma fille. Il était déjà marié, mais en Islam, un homme peut avoir plusieurs épouses. Lorsqu’il m’a fait part de son désir de m’épouser, je n’ai pas refusé, car j’étais seule depuis des années. Avant même de me demander en mariage, il s’occupait de mes enfants comme un père, ce qui a facilité ma décision.
Pendant notre relation, je suis tombée enceinte. Il était heureux de l’apprendre, et cela a renforcé son envie de m’épouser. Malheureusement, avant que nous puissions officialiser notre union, il est tombé malade et a succombé à la maladie. Nous avons vécu ensemble pendant quatre ans. Je suis tombée enceinte au bout de trois ans, et un an après la naissance de notre fille, il est décédé.
Dans le quartier, vous imaginez bien les regards que l’on me lançait… Perdre deux compagnons, ce n’est pas commun. « 

Zié Abibata s’est mariée jeune, à l’âge de 23 ans, avec son premier mari, un sergent-chef de l’armée. Leur bonheur a été écourté par la tragédie lorsque son mari est décédé subitement à la veille de prendre ses fonctions à Abidjan. Le choc de sa perte a laissé Zié Abibata seule avec deux jeunes enfants à élever.

Malgré la douleur de cette perte, Zié Abibata a trouvé la force de reconstruire sa vie et de subvenir aux besoins de sa famille en exerçant une activité commerciale. Cependant, le destin lui a réservé un nouveau coup dur lorsqu’elle a perdu son deuxième compagnon, le père de sa fille, après une brève période de bonheur conjugal.

La force et la résilience de Zié Abibata transparaissent dans sa capacité à faire face à l’adversité et à trouver le courage de continuer malgré les épreuves. Son histoire est un témoignage poignant de la lutte contre l’adversité et de la capacité de l’être humain à surmonter les moments les plus sombres de la vie.

Le récit de Zié Abibata est un exemple poignant de résilience et de courage face à l’adversité. Sa capacité à surmonter la perte de deux compagnons et à continuer à avancer malgré les épreuves est inspirante. Son histoire nous rappelle la force de l’esprit humain et la capacité à trouver la lumière même dans les moments les plus sombres. Zié Abibata est un exemple de détermination et de courage qui nous enseigne que, même dans la douleur, il est possible de trouver la force de se relever et de continuer à avancer.

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