APRNEWS: Gbagbo défie le pouvoir en place pour les élections de 2025

APRNEWS: Gbagbo défie le pouvoir en place pour les élections de 2025

Sous la présidence d'Alassane Ouattara en 2013, la Côte d'Ivoire a accepté la compétence de la Cour africaine des droits de l'homme, permettant aux citoyens et aux ONG de la saisir directement. En 2018, Laurent Gbagbo a été condamné par contumace à 20 ans de prison par la justice ivoirienne dans une affaire considérée comme politique. En 2020, la Commission électorale a exclu Gbagbo des listes électorales en se basant sur cette condamnation. Malgré avoir retiré sa reconnaissance de la Cour africaine en 2020, le parti au pouvoir se félicite de sa décision de rejeter la requête de Gbagbo en 2025, illustrant l'hypocrisie du pouvoir. Gbagbo prévoit de se présenter aux élections de 2025 légitimement malgré les manœuvres du régime pour l'éliminer de la scène politique.

COUR AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME : LE RHDP VICTIME DE SA PROPRE MASCARADE
Depuis quelques heures, les tambourineurs du RHDP jubilent sur les réseaux sociaux, brandissant une décision rendue le 26 juin 2025 par la Cour africaine des droits de l’homme, qui déboute Laurent Gbagbo dans l’affaire de son exclusion de la liste électorale. Et comme à leur habitude, ils crient victoire sans rien comprendre — ou feignent de ne pas comprendre — le dossier qu’ils agitent comme un trophée creux.
Alors remettons de l’ordre dans cette pièce de théâtre politique.
LES FAITS. RIEN QUE LES FAITS.
• En 2013, c’est bien Alassane Ouattara qui fait adhérer la Côte d’Ivoire à la compétence facultative de la Cour africaine. Cette déclaration ouvre la possibilité aux citoyens et ONG de saisir directement cette juridiction.
• En 2018, pendant que Gbagbo est détenu à La Haye, la justice ivoirienne le condamne par contumace à 20 ans dans l’affaire dite du “braquage de la BCEAO”. Une décision politique, fondée sur une procédure bâclée, sans respect des droits de la défense.
• En 2020, la Commission électorale, téléguidée par le régime, l’exclut de la liste électorale, sur ordre du ministère de la Justice, en se basant sur cette condamnation.
• Le 28 avril 2020, paniqué par une succession d’arrêts défavorables de la Cour africaine — en faveur de Soro, d’ONG ou encore dans l’affaire de la CEI — le pouvoir d’Abidjan retire en catastrophe sa déclaration de compétence.
• Mais attention ! Ce retrait ne prend effet qu’un an plus tard, soit le 28 avril 2021, comme l’impose la jurisprudence de la Cour africaine et les principes du droit international.
• Le 25 septembre 2020, la Cour donne raison à Laurent Gbagbo, exigeant sa réintégration sur les listes électorales et la suspension de sa condamnation du casier judiciaire. Mais le régime refuse d’exécuter la décision, parlant de souveraineté, alors qu’il était encore pleinement lié par le droit.
L’HYPOCRISIE À CIEL OUVERT
Et voilà que les mêmes, aujourd’hui, osent agiter une décision rendue en 2025, bien après le retrait effectif de la Côte d’Ivoire, pour faire croire que Gbagbo est juridiquement disqualifié.
Quel aveu de confusion ! Quelle incohérence historique !
En 2020, ils refusent une décision au motif qu’ils ne reconnaissent plus la Cour.
En 2025, ils célèbrent une autre décision de cette même Cour… qu’ils ont quittée !
EN VÉRITÉ…
Le RHDP n’a jamais voulu de justice indépendante, ni nationale, ni africaine. Il n’a pas peur de la Cour, il a peur de Laurent Gbagbo. Il craint sa stature, son aura, sa base populaire. D’où cette stratégie d’élimination judiciaire répétée, maquillée en procédure républicaine.
Mais qu’ils le veuillent ou non, le droit est têtu, la mémoire populaire aussi.
Laurent Gbagbo sera candidat en 2025.
Pas par caprice, ni par revanche, mais par légitimité démocratique.
Et ce ne sont ni les acrobaties juridiques, ni les pirouettes politiques d’un régime en fin de cycle qui y changeront quoi que ce soit.
L’histoire, elle, a déjà tranché.

Contexte juridique et politique

En 2013, sous la présidence d’Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a accepté la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme (CADHP), permettant aux citoyens et aux ONG de la saisir directement. En 2018, Laurent Gbagbo, détenu à la CPI à La Haye, a été condamné par contumace à 20 ans de prison par la justice ivoirienne dans l’affaire du « braquage de la BCEAO », une décision considérée comme politique et irrégulière. En 2020, la Commission électorale ivoirienne a exclu Gbagbo des listes électorales en se basant sur cette condamnation, suite à une directive du ministère de la Justice.

Retrait stratégique de la Cour africaine

En avril 2020, le gouvernement ivoirien a retiré précipitamment sa reconnaissance de la compétence de la Cour africaine en raison de décisions défavorables. Cependant, selon la jurisprudence, ce retrait ne prendra effet qu’en avril 2021. En septembre de la même année, malgré une ordonnance de la Cour africaine demandant la réintégration de Gbagbo sur les listes électorales et la suspension de sa condamnation, le gouvernement a refusé en invoquant la « souveraineté ».
En 2025, le parti au pouvoir, le RHDP, se félicite de la décision de la CADHP rejetant la requête de Gbagbo, malgré avoir critiqué cette Cour en 2020. Cela souligne l’hypocrisie du pouvoir qui choisit d’ignorer les décisions défavorables tout en mettant en avant celles qui lui sont favorables, même après avoir quitté l’institution en question.
Steve B souligne que le RHDP utilise des tactiques judiciaires pour éliminer Gbagbo de la scène politique, redoutant son influence et sa popularité. Malgré ces manœuvres, Beko  affirme que Gbagbo se présentera aux élections de 2025 légitimement, et que ces actions seront condamnées par l’histoire.
Il  dénonce une mascarade juridico-politique du pouvoir ivoirien, soulignant son double discours (rejet puis utilisation opportuniste de la CADHP) et sa peur de la concurrence électorale. Il défend l’idée que Gbagbo incarne une légitimité que les manœuvres du régime ne pourront effacer.
Steve Beko – P Lago

La CADHP rejette la requête du Président Laurent Gbagbo ainsi que ses demandes de sursis aux décisions de radiations prononcées par le tribunal de première instance d’Abidjan. Elle a aussi déclaré irrecevable la requête de Guillaume Soro.

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