
APRNEWS: États-Unis – Les demandeurs de visa touriste maliens devront verser une caution pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars
Le Département d’État américain a annoncé, dans une nouvelle directive, une mesure restrictive à l’encontre des voyageurs maliens sollicitant un visa touristique ou d'affaires (visa B1/B2).
Le Département d’État américain a annoncé, dans une nouvelle directive, une mesure restrictive à l’encontre des voyageurs maliens sollicitant un visa touristique ou d’affaires (visa B1/B2). À compter du 23 octobre 2025, ces demandeurs devront s’acquitter d’une caution pouvant atteindre 10 000 dollars, destinée à garantir leur départ des États-Unis à l’issue de leur séjour autorisé.
Cette caution s’inscrit dans un programme pilote lancé le 20 août 2025, visant à réduire les dépassements de visa, c’est-à-dire les séjours au-delà de la durée légale accordée. Le montant exact de la caution sera déterminé lors de l’entretien consulaire, avec trois paliers possibles : 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars, en fonction de l’évaluation de la situation financière, des liens avec les États-Unis et du risque perçu de dépassement du séjour.
Les voyageurs maliens devront également respecter des contraintes strictes : l’entrée et la sortie des États-Unis devront se faire exclusivement par les aéroports de Boston, New York-JFK ou Washington-Dulles. Le non-respect entraîne la confiscation de la caution. Le remboursement intégral de la caution est conditionné au départ dans les délais et à un départ reconnu formalement aux points d’entrée et de sortie désignés.
Cette mesure sélective cible les pays présentant un taux élevé de dépassements de visa selon le rapport 2023 du Département de la Sécurité Intérieure américaine, ainsi que des lacunes dans les contrôles d’identité. Le Mali figure désormais parmi ces États, exposant ainsi ses ressortissants à des exigences financières lourdes qui peuvent freiner les échanges et voyages légitimes.
Le Département d’État justifie cette caution par les coûts élevés liés aux procédures d’expulsion et au maintien en règle des lois migratoires, estimés à environ 17 000 dollars par individu expulsé.
Cette décision marque une intensification des mesures migratoires américaines à l’encontre de plusieurs pays africains, dans un contexte géopolitique et sécuritaire complexe, et suscite des inquiétudes quant à ses impacts socio-économiques pour les demandeurs et leurs familles.
