APRNEWS: Escroquerie et blanchiment de capitaux – Le triangle infernal condamné à des peines sévères
Trois individus ont joué des rôles clés dans une fraude associée à un trafic illégal de carburant : Yéo Kélétigui, recruteur, Me Juliette Bohoussou, notaire complice, et Mantenin Diaby, entrepreneure chargée de la livraison du carburant. Mantenin Diaby a été condamnée à 5 ans de prison pour abus de confiance dans deux affaires distinctes, tandis que Yéo Kélétigui et Me Bohoussou ont été condamnés à des peines de prison et à des amendes pour leur participation. L'utilisation abusive de sa fonction de notaire par Me Bohoussou pour blanchir de l'argent a aggravé sa culpabilité, et des mesures de confiscation des biens ont été envisagées pour récupérer les gains illégaux.
Trois acteurs clés sont impliqués dans une escroquerie liée à un marché parallèle de carburant : Yéo Kélétigui, le rabatteur, Me Juliette Bohoussou, la notaire qui légitimait l’escroquerie par des actes juridiques, et Mantenin Diaby, surnommée « Diaby milliardaire », la femme d’affaires chargée de livrer le carburant mais qui n’a pas respecté ses engagements.
Les charges contre Mantenin Diaby ont été requalifiées en abus de confiance pour deux affaires distinctes, entraînant des peines de 5 ans de prison ferme pour des montants de 475 millions FCFA et 238 millions FCFA respectivement. Yéo Kélétigui et Me Bohoussou ont été condamnés à 5 ans de prison ferme et 708 millions FCFA d’amende dans une affaire, et à 3 ans de prison ferme dans une autre, avec des sanctions supplémentaires. La notaire est jugée par défaut en raison de sa fuite.
La notaire a vu sa culpabilité aggravée en utilisant son statut pour blanchir de l’argent. Il y a une différence de qualifications car l’abus de confiance retenu pour Diaby indique une preuve insuffisante d’intention frauduleuse, contrairement aux autres accusés. La confiscation des biens est une mesure visant à récupérer les profits illicites et à dissuader les fraudes futures.
Les marchés parallèles prospèrent grâce à la complicité de professionnels tels que les notaires et les intermédiaires, soulevant des préoccupations quant à l’opacité qui les entoure. La fuite d’une notaire remet en question l’efficacité des mécanismes de contrôle des professions réglementées, soulignant ainsi un besoin d’amélioration dans le domaine de la surveillance judiciaire.
« Dans l’affaire du marché parallèle du carburant qui a mal tourné, un personnage a joué un rôle déterminant pour appâter et plumer les clients : le notaire.
Un triangle composé d’un rabatteur (Yéo Kélétigui, il démarche les clients), de la notaire (Juliette Bohoussou, elle donne une forme légale à l’opération d’escroquerie et de blanchiment des capitaux) et Mantenin Diaby, « Diaby milliardaire » ( la femme d’affaires censée livrer le produit).
Dans sa décision, le tribunal a requalifié les faits pour ce qui concerne Mantenin Diaby.
Elle n’était plus poursuivie pour escroquerie et blanchiment des capitaux, mais pour abus de confiance. Elle est impliquée dans deux affaires différentes : la première porte sur 475 millions FCFA, la seconde sur 238 millions FCFA.
Elle a été condamnée, dans chaque cas, à cinq ans de prison ferme. Les deux autres sommets du triangle dans les deux affaires (Yéo et Me Bohoussou Juliette) ont été condamnés à cinq ans de prison ferme dans la première affaire (708 millions d’amendes) et 3 ans de prison ferme dans la seconde, leurs biens, passeports confisqués.
La notaire, en fuite, a été jugée par défaut. «
Cette affaire illustre comment des réseaux sophistiqués exploitent la confiance et les failles juridiques pour des escroqueries à grande échelle. Les condamnations reflètent une volonté de répression, mais la fuite d’un accusé clé montre les limites du système.
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