APRNEWS: Enlèvement et extorsion de fonds – Un gendarme et ses complices arrêtés
Un sous-officier de la Gendarmerie et trois complices ont été arrêtés pour avoir enlevé et extorqué de l'argent à un planteur ivoirien de 29 ans à Andé. Après avoir été forcé de payer une rançon de 20 millions de FCFA à Daoukro, la victime a réussi à s'échapper et à signaler l'incident aux autorités. L'un des ravisseurs, identifié comme le maréchal des logis Cissé Moussa, a avoué sa participation et a dénoncé ses complices. Les trois complices ont été appréhendés à Daoukro avec une importante somme d'argent, prétendument remise par le gendarme. Cette affaire soulève des questions sur l'intégrité au sein des forces publiques et met en lumière la nécessité de mesures strictes pour lutter contre la collusion entre agents publics et activités criminelles.
Dans une affaire choquante qui met en lumière des pratiques criminelles au sein des forces de sécurité, quatre individus, dont un sous-officier de la Gendarmerie, ont été interpellés pour enlèvement et extorsion de fonds. Les faits se sont déroulés le 1er mars 2025 dans la sous-préfecture d’Andé, où A.E.K, un planteur ivoirien âgé de 29 ans, a été victime d’un enlèvement alors qu’il rentrait chez lui à moto après avoir assisté à des funérailles.
Selon les témoignages recueillis, A.E.K a été intercepté par trois hommes armés qui l’ont contraint à monter dans un véhicule. Ils l’ont ensuite conduit à Daoukro, où il a été soumis à des pressions pour payer une rançon s’élevant à 20 millions de FCFA. Sous la menace et dans une situation désespérée, le jeune homme a fini par céder aux exigences de ses ravisseurs.
Suite à son évasion et après avoir déposé plainte auprès des autorités compétentes, l’enquête a rapidement permis d’identifier l’un des ravisseurs : le maréchal des logis Cissé Moussa, affecté à l’escadron mobile de Daoukro. Lors de son interrogatoire par les gendarmes, Cissé Moussa a avoué son implication dans cette affaire sordide et a dénoncé ses complices : Sawadogo Moussa (49 ans), Ilboudo Salif (46 ans) et Diallo Alpha (26 ans).
Les opérations menées par les enquêteurs ont conduit à l’arrestation des trois complices à Daoukro. Lors de leur interpellation, ils étaient en possession d’une somme importante s’élevant à 10,77 millions de FCFA. Selon leurs déclarations lors de la garde à vue, cette somme aurait été remise par le gendarme après l’opération d’enlèvement.
Tous les suspects ont été placés en garde à vue pour permettre aux enquêteurs d’approfondir leurs investigations sur cette affaire qui soulève davantage d’interrogations sur la moralité au sein des forces publiques. Cette situation met en exergue non seulement les risques liés au crime organisé mais aussi la nécessité pour les institutions judiciaires et policières de prendre des mesures strictes contre toute forme de collusion entre agents publics et activités criminelles.
L’affaire est désormais entre les mains du système judiciaire qui devra déterminer les responsabilités pénales engagées ainsi que les sanctions appropriées pour ces actes répréhensibles. La société attend avec impatience que justice soit rendue afin que ce type d’incident ne se reproduise plus dans un pays où la sécurité devrait être une priorité absolue.
